L'Union européenne va adopter vendredi une nouvelle série de sanctions contre le régime syrien qui viseront notamment l'épouse, la mère, la soeur et la belle-soeur du président Bachar al-Assad, a-t-on appris de source diplomatique. Outre ces quatre personnes, l'UE va geler les avoirs et interdire de visas pour l'Europe, huit autres personnes liées au régime syrien, a-t-on précisé de même source. L'UE doit également sanctionner deux sociétés liées au régime à l'occasion d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. Avec ses chaussures et ses robes griffées, Asma al-Assad, l'épouse du président syrien, fille d'un éminent cardiologue de Londres, Fawaz al-Akhras, et d'une diplomate à la retraite, Sahar Otri, a longtemps été perçue comme le "côté doux" de la dictature. Mais elle est désormais critiquée pour son silence face à la répression, au point d'être qualifiée de "Marie-Antoinette". Le régime Assad est déjà visé depuis mai 2011 par des sanctions de l'UE et près de 150 personnes et organisations, dont ses principaux membres, font déjà l'objet d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs. L'UE a pris au total douze trains de sanctions qui visent aussi la banque centrale, le commerce de métaux précieux ou les vols fret. Le régime Assad réprime dans le sang depuis plus d'un an une révolte populaire et les violences ont fait plus de 9.100 morts dans le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).