De violents combats opposaient lundi soldats syriens et déserteurs à Idleb (nord-ouest), les bombardements de l'armée ont repris à Homs et deux civils ont été tués à Hama (centre), selon une ONG, au premier jour de la mission des observateurs internationaux en Syrie. "Deux civils ont été tués par des tirs des forces gouvernementales sur leur voiture à Hama", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) dans un communiqué. A Homs, "les forces gouvernementales bombardent au mortier les quartiers de Khaldiyé et de Bayada", a ajouté cette organisation basée en Grande-Bretagne, précisant que 30% de cette ville qualifiée par les militants de "capitale de la révolution" échappaient encore au contrôle de l'armée. Ces derniers mois, Homs a subi de violents bombardements, en particulier sur le quartier symbole de Baba Amr, repris par l'armée le 1er mars au terme d'un mois de pilonnage destructeur. Dans la ville d'Idleb (nord-ouest), de violents combats opposaient soldats et déserteurs, a ajouté l'OSDH, sans évoquer de bilan dans l'immédiat. Les services de renseignements ont arrêté samedi soir une journaliste, Marie Issa, et son mari Joseph Nakhlé, devant leurs enfants, à leur domicile à Jaramana, dans la banlieue de Damas, "pour leur soutien au mouvement pacifique révolutionnaire", a rapporté l'OSDH. Outre l'arrêt des hostilités, le plan de l'émissaire international Kofi Annan prévoit le droit de manifester pacifiquement et la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la révolte populaire qui secoue le pays depuis mars 2011. Dimanche, les violences avaient tué neuf civils, dont cinq à Homs, selon l'OSDH. Au total, 41 personnes ont été tuées en Syrie depuis l'entrée en vigueur jeudi matin du cessez-le-feu prévu par le plan Annan. Les six premiers observateurs internationaux chargés de surveiller le fragile cessez-le-feu en Syrie sous l'égide de l'ONU sont arrivés dimanche à Damas et doivent entamer leur mission lundi.