Le gouvernement israélien minimisait lundi l'importance de l'annulation d'un contrat gazier avec l'Egypte, qui fournit 43% du gaz naturel consommé en Israël, assurant qu'il s'agissait d'un "différend commercial" sans conséquence sur les relations bilatérales. "L'accord de fourniture de gaz ne fait pas partie de l'accord de paix (israélo-égyptien de 1979, NDLR), mais c'est un important contrat commercial qui montrait la stabilité des relations entre les deux Etats", a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à la radio publique. "L'annulation unilatérale de ce contrat n'est pas un bon signe et nous espérons que ce différend sera résolu comme tout autre différend commercial, sans lui donner une dimension politique", a ajouté M. Lieberman. Un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que le contrat n'avait pas été annulé et qu'il s'agissait d'un litige entre compagnies "qui n'a rien à voir avec les relations diplomatiques entre Israël et l'Egypte". "Le contrat d'approvisionnement en gaz entre Israël et l'Egypte n'a pas été annulé. Il y a un litige juridique entre compagnies israélienne et égyptienne", a affirmé ce porte-parole, Ofir Gendelman, sur son compte twitter. La holding gouvernementale Egas et l'Autorité générale égyptienne du pétrole ont "annulé jeudi leur contrat avec la compagnie égyptienne East Mediterranean Gas (EMG) qui exportait le gaz vers Israël car la compagnie n'a pas respecté les conditions stipulées par le contrat", a annoncé dimanche indiqué Mohamed Chouaïb, président d'Egas. L'Egypte a commencé au printemps 2008 à livrer du gaz naturel à Israël conformément à un accord bilatéral signé en 2005 qui avait alors été fortement critiqué par l'opposition, en particulier islamiste. Ce contrat de 2,5 milliards de dollars porte sur la vente annuelle pendant 15 ans d'1,7 md de m3 de gaz naturel à la compagnie électrique israélienne (CEI) par le consortium israélo-égyptien EMG.