L'un des chefs de l'Alliance islamiste a appelé lundi au cours d'un rassemblement à Blida (50 km à l'ouest d'Alger) à une "réconciliation" avec les courants démocratiques et nationalistes pour résoudre les problèmes des Algériens. Un millier de sympathisants ont participé à ce rassemblement sur une place de la ville de Blida, à l'occasion de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai. Cette alliance islamiste baptisée "l'Algérie verte", regroupe le Mouvement de la société pour la paix (MSP), Ennahda (renaissance) et le Mouvement El Islah (réforme). Le chef de file du MSP Bouguerra Soltani a appelé à une "réconciliation" entre les courants politiques en Algérie pour résoudre les problèmes des Algériens. "Le jour où les islamistes, les démocrates et les nationalistes se réconcilieront et dépasseront les surenchères au nom de l'islam, la démocratie et le nationalisme, la situation des Algériens s'améliorera", a déclaré M. Soltani. "Nous sommes venus à cause de ál'incapacité (du gouvernement) à trouver des solutions à la corruption, l'emploi et le chômage", a précisé Mohamed Saidi président du Madjliss Echoura (conseil consultatif) du MSP. En dépit de l'organisation habituelle des islamistes en Algérie, ce rassemblement n'a pas drainé les foules dans une ville dépassant le million d'habitants. Pour Samir, vendeur à la sauvette de 32 ans, dont l'étal était situé à quelques mètres de la tribune des leaders islamistes, "cette élection ne m'intéresse pas ni de près ni de loin. Elle ne va pas me procurer un travail stable à même de me sortir de ma situation précaire". "Heureusement que la police ne m'a pas chassé à cause de ce rassemblement", a-t-il ajouté. L'assemblée nationale actuelle comprend près de 60 députés islamistes sur 389, dont le MSP de Bouguerra Soltani qui a été membre de l'Alliance présidentielle. le MSP a quitté au début de l'année cette coalition politique tout en conservant quatre ministères dans le gouvernement d'Ahmed Ouyahia. Le nombre de députés à l'Assemblée nationale algérienne passera de 389 à 462. La nouvelle Assemblée sera chargée d'amender la Constitution.