Les monarchies du Golfe ont décidé hier d'emboîter le pays à l'Arabie Saoudite et de retirer leurs observateurs de la mission arabe en Syrie, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à faire pression sur Damas. Dans un communiqué, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) annonce que ses «Etats membres ont décidé d'adhérer à la décision du Royaume saoudien et de retirer leurs observateurs de la mission de la Ligue arabe» en Syrie, accusant Damas de ne pas se conformer au plan de sortie de crise arabe. Les six membres du CCG ont en outre appelé le Conseil de sécurité, dont ses cinq membres permanents, à «entreprendre toutes les mesures nécessaires pour exercer des pressions sur la Syrie et l'amener à appliquer (...) le plan arabe de paix», prévoyant un arrêt des violences dans ce pays. Ces développements interviennent au lendemain du rejet par les autorités syriennes d'une nouvelle initiative arabe adoptée dimanche au Caire et prévoyant à terme un départ du président Bachar Al Assad. L'Arabie Saoudite, chef de file du CCG qui regroupe également Bahreïn, les Emirats arabes unis, Koweït, Oman et le Qatar, avait annoncé dimanche le retrait de ses observateurs de la mission arabe, très controversée. L'Arabie Saoudite a pris cette décision «car le gouvernement syrien n'a respecté aucune des clauses» du plan arabe de sortie de crise, avait indiqué son ministre des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal. Les observateurs ont été déployés le 26 décembre après l'accord donné par Damas à un protocole qui prévoit notamment un arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait des chars des villes et la libre circulation des médias étrangers et des observateurs.