L'Iran a salué mardi les élections législatives organisées lundi en Syrie, en affirmant qu'il s'agissait d'un pas en avant dans les réformes promises par Damas et regrettant le boycott du scrutin par des groupes d'opposition. Les élections législatives "sont la seconde étape dans les réformes que le gouvernement syrien a entrepris", a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast. La Syrie est le principal allié de l'Iran au Proche-Orient. Téhéran soutient fermement le régime du président Bachar al-Assad confronté à une révolte depuis mars 2011, et dénonce régulièrement le soutien de certains pays occidentaux, arabes et de la Turquie aux groupes d'opposition syriens. "La participation aux élections montre le grand degré de compréhension des Syriens pour résoudre les problèmes par des moyens pacifiques", a affirmé M. Mehmanparast. Les premières élections législatives "multipartites" depuis un demi-siècle se sont tenues lundi en Syrie malgré la poursuite des violences meurtrières, mais ont été boycottées par l'opposition. Elles ont été critiquées également par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, selon qui "le processus démocratique ne pourra pas réussir tant que la violence continuera". "Nous regrettons que les groupes d'opposition en Syrie n'aient pas participé aux élections (...) Ces groupes doivent s'engager dans un processus juste et ainsi les réformes peuvent être appliquées", a ajouté M. Mehmanparast. "La communauté internationale et les pays de la région devraient soutenir les mesures prises par Kofi Annan et laisser la stabilité et la sécurité revenir en Syrie", a-t-il réaffirmé.