Au moins neuf personnes, dont sept civils, ont été tuées lundi en Syrie, où de violents combats ont éclaté à l'aube entre troupes du régime et rebelles dans la province d'Idleb (nord-ouest), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Deux rebelles ont péri lors de ces combats dans le district de Jabal al-Zawiya, un bastion de la rébellion qui a connu des affrontements parmi les plus violents depuis la militarisation de la révolte populaire lancée il y a près de 15 mois, selon l'ONG. Plusieurs localités d'Idleb avaient été bombardées dans la nuit par des chars, lance-roquettes et canons, a indiqué de son côté le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition. Par ailleurs, deux civils ont été tués près de la ville d'Ariha, dans cette même province, selon l'OSDH, qui a précisé qu'un jeune homme avait également été abattu à Douma, près de Damas. Dans la capitale, les forces gouvernementales ont pris d'assaut le quartier de Jobar, à la recherche de militants anti-régime. Dans la province de Damas, quatre explosions ont secoué la ville d'Irbine, d'après la même source. A Homs, dans le centre du pays, un civil a été tué par un tireur embusqué dans le quartier al-Qoussour, tandis que des tirs à la mitrailleuse et des bombardements étaient entendus depuis le matin dans les vieux quartiers de la ville. Plus au nord, à Hama, un civil a été tué par des tirs dans le quartier Jounoub al-Malaab, tandis que dans le sud du pays, dans la province de Deraa, dans le sud du pays, un civil a péri tué lors de perquisitions à Tsil. Des soldats ont aussi été tués et blessés dans la ville de Deraa lors de combats avec des insurgés, a ajouté l'OSDH, sans plus de précisions. Dans la province de Deir Ezzor (est), les prairies de la localité de Sbeikhane étaient pilonnées par des hélicoptères, dont un a été touché par les combattants rebelles, selon l'OSDH. L'ONG a par ailleurs fait état d'un "grand manque de pain" dans la région de Houla, en raison de l'interdiction par les forces gouvernementales de faire entrer la farine. Le 25 mai, la région de Houla avait été le théâtre du massacre de 108 personnes, dont 49 enfants. M. Assad, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation, a prévenu dimanche dans un discours devant le Parlement qu'"il n'y aurait pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme" et que la sécurité de la nation était une "ligne rouge". Plus de 13.400 personnes ont été tuées depuis le début de la révolte le 15 mars 2011, en majorité des civils morts dans la répression, selon l'OSDH.