Le directeur général de l'Agence national de développement de l'investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri, a affirmé, mercredi à Paris, que l'Algérie a beaucoup plus besoins d'investissements étrangers "productifs" que de simples échanges commerciaux, pour réduire ses importations en augmentation d'année en année. "L'Algérie veut substituer à ses besoins énormes d'importation une production nationale à laquelle les investisseurs étrangers sont invités à concourir en établissant des partenariats bénéfiques pour les deux parties", a-t-il déclaré, lors des 6emes "Rencontres Algérie", un rendez-vous économique organisé par Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises. S'exprimant devant un parterre d'économistes et d'hommes d'affaires algériens et français, M. Mansouri a indiqué que le volume des importations de l'Algérie a atteint 46 milliards de dollars en 2011, dont 3 milliards représentant sa facture du blé et 1,7 milliard pour les produits pharmaceutiques. "J'incite les investisseurs français à venir +investir+. L'Algérie souhaiterait substituer ces importations par la production nationale et les activités induites par le plan quinquennal 2010-2014 (plus de 286 MDS de dollars) pourraient être facilement supportées par des PME", a-t-il lancé, signalant que l'Agence qu'il préside a élaboré une "Bourse de partenariats" accessible à tout investisseur. Cette Bourse de partenariats, consultable à distance, propose des offres de projets dans divers secteurs, tels que les matériaux de construction (10 projets), les industries diverses (18), l'industrie chimique (8), l'agro-alimentaire (22), la santé (6) et le tourisme (6)."Ces projets sont maturés par leurs promoteurs, qui souhaiteraient rencontrer des hommes d'affaires étrangers pour monter ensemble des joint-ventures et produire en Algérie", a indiqué le directeur général de l'ANDI. Il a assuré que le risque Algérie a "beaucoup évolué" de 1998 à 2010. Ce risque a considérablement baissé ces dernières années et l'Algérie, comparée à ses voisins et à certains concurrents comme l'Egypte, est le pays le plus stable de la sous-région, politiquement et économiquement", s'est félicité le responsable algérien, signalant que tous ses indicateurs macro-économique sont "au vert".