Les autorités syriennes ont affirmé mardi avoir tenté en vain de faire sortir les civils bloqués à Homs, après que l'opposition eut accusé l'armée de les assiéger en bombardant quotidiennement cette ville. "Des contacts ont été engagés avec le chef des observateurs de l'ONU et les autorités locales à Homs pour faciliter le départ des citoyens innocents mais les bons offices des observateurs n'ont pas abouti", a dit le ministère syrien des Affaire étrangères dans un communiqué publié par l'agence Sana. "Le gouvernement syrien est prêt à sortir ses citoyens, assiégés par les groupes terroristes armés. Les parties concernées syriennes déploient depuis une semaine tous les efforts pour les sortir des zones (contrôlées) par les groupes armés vers des lieux plus sûrs", a-t-il soutenu. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a affirmé ce week-end que 30.000 soldats et membres de milices pro-gouvernementales assiégeaient la ville de Homs bombardée sans relâche epuis plusieurs jours par les troupes du régime. Une ONG syrienne, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a pour sa part fait état de "1.000 familles assiégées" à Homs du fait du bombardement et appelé la communauté internationale à aider à les évacuer. Le chef de la mission de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, qui avait annoncé samedi la suspension des opérations des observateurs, a appelé dimanche le régime et l'opposition à "autoriser femmes, enfants, personnes âgées et blessés à quitter les zones de conflit, sans aucune condition préalable".