Le ministre malien des Affaires étrangères Sadio Lamine Sow et son homologue algérien Mourad Medelci ont affirmé mercredi à Alger vouloir privilégier la diplomatie pour régler la crise au Mali, a indiqué l'agence de presse algérienne APS. Les deux ministres ont relevé, à l'issue d'un entretien, "une convergence de vues sur la nécessité de privilégier une solution politique qui préserve l'unité nationale et l'intégrité territoriale du Mali", a précisé la même source. Les deux ministres ont fait le point sur les efforts déployés par l'Union africaine, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédeao) et les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) pour tenter de trouver une issue à la crise que traverse le Mali, a précisé cette source. M. Lamine Sow est depuis dimanche à Alger pour discuter avec les hautes autorités algériennes de la situation au Mali, dont le nord est contrôlé depuis mars par des groupes armés aux objectifs divergents, islamistes et touaregs indépendantistes qui ont profité de la confusion créée à Bamako par un coup d'Etat militaire le 22 mars. L'Algérie a, par ailleurs, condamné la destruction à Tombouctou (nord du Mali) de trois mausolées sacrés qui font partie du site du patrimoine mondiale, dans une déclaration du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères à l'APS. "L'Algérie estime que ces mausolées constituent un hommage et une reconnaissance des populations locales à des saints et à des savants, qui ont contribué à l'épanouissement de l'islam dans la région et à la diffusion des valeurs de tolérance et de spiritualité", a ajouté le porte-parole. Les islamistes du groupe armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), qui occupent et contrôlent la ville depuis trois mois, ont entrepris depuis samedi la destruction des mausolées des saints musulmans de Tombouctou, démolitions qui ont été poursuivies dimanche.