L'offensive lancée par l'armée syrienne pour déloger les rebelles d'Alep vise à libérer cette ville des "terroristes", affirme dimanche le journal officiel Al-Watan. "L'armée syrienne a commencé (samedi) une opération très délicate à Alep pour éradiquer le terrorisme, faire régner l'autorité de la loi et libérer les Alépins des terroristes envoyés de différentes régions du monde pour faire tomber l'Etat, semer le chaos et tuer le plus possible de Syriens", écrit-il. Le journal affirme que les "jihadistes" à Alep, deuxième ville du pays, sont de différentes nationalités: tunisienne, afghane, koweitienne, tchétchène, Saoudienne, égyptienne et française. Les militants et les opposants avaient annoncé le lancement samedi à l'aube de l'offensive de l'armée, appuyée par des chars et des soldats, pour déloger les rebelles de la métropole située à 355 km au nord de Damas. "(...) Ce qui se passe à Alep va cesser dans quelques heures avec la coopération de l'armée et des Alépins qui forment un seul corps face aux terroristes", ajoute le journal. "Alep n'hébergera pas le terrorisme et le destin des terroristes sera semblable à celui de leurs compagnons à Damas: ils seront anéantis (...)", poursuit Al-Watan, en allusion à la reprise du contrôle par l'armée de la capitale après des combats avec les rebelles. Dimanche, des combats faisaient rage à Alep au deuxième jour de l'offensive de l'armée contre les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers, ont indiqué des militants. Le régime de Bachar al-Assad ne reconnaît pas le mouvement de contestation lancé en mars 2011 et accuse des "terroristes armés à la solde de l'étranger" d'attaquer civils et militaires. Face à la répression sanglante, la révolte s'est militarisée faisant plus de 20.000 morts en 16 mois selon une ONG syrienne.