"Amours Voilées" ("Hijab el Hob") raconte l'histoire d'une jeune Marocaine qui accepte d'avoir une relation sexuelle alors qu'elle n'est pas mariée. Dans le film d'Aziz Salamy, une jeune Marocaine de bonne famille, Batoul, vit une relation amoureuse - et sexuelle - enflammée alors qu'elle n'est pas mariée. Une histoire relativement anodine, même au Maroc, mais rendue subversive par le fait que la jeune femme porte le voile. D'autant que le réalisateur n'a pas hésité à montrer le couple s'embrasser et même prendre un bain ensemble. Notre Observateur nous explique pourquoi les Marocains considèrent que le film porte atteinte à l'islam. Le film est sorti fin janvier, mais il vient d'être présenté au festival du film d'amour de Mons (Belgique). Le pitch : "Batoul est une jeune femme de 28 ans qui mène une vie de famille heureuse et poursuit une brillante carrière de médecin. Le jour où elle rencontre Hamza, elle se laisse aller et transgresse tous les principes qu'elle a toujours revendiqués pour se donner, pour la première fois, à l'homme qui la fascine et pour vivre avec lui une passion amoureuse..." (source). "Au Maroc, une femme qui a des relations sexuelles sans être mariée est appelée une prostituée" Abdelhalim Talhaoui, 28 ans, étudiant en école de journalisme à Casablanca, nous a alerté sur cette polémique. Les gens parlent beaucoup de ce film. Les responsables de plusieurs partis islamistes l'ont même directement attaqué dans les médias. Je suis allé le voir au ciné et, personnellement, je n'ai pas été choqué. Mais il faut bien comprendre que la société marocaine est très conservatrice et hypocrite. Au Maroc, une femme qui a des relations sexuelles sans être mariée est appelée une prostituée. Ça ne dérange pas les gens si la femme n'est pas voilée. Mais le voile est un symbole religieux, il est lié à tout un imaginaire, c'est pour cela que ce film est considéré par beaucoup comme une attaque directe contre l'islam. Tout le monde sait que l'histoire racontée dans ce film est tout à fait crédible. Mais je pense que le réalisateur aurait dû traiter le sujet avec plus de subtilité, pour éviter de choquer les Marocains. Il a voulu faire parler de lui, et ça a marché.