Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a indiqué lundi à Alger qu'il n'y avait pas de preuve matérielle" de l'élimination du diplomate algérien Tahar Touati, détenu par le mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao). "Nous n'avons pas aujourd'hui la preuve matérielle que cette personne a été tuée. La position officielle de l'Algérie est que nous n'avons pas encore réuni toutes les informations qui nous permettent de confirmer", l'exécution du diplomate Tahar Touati, a déclaré M. Medelci lor d'une conférence de presse.. Le Mujao, un des groupes alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui occupent et contrôlent le nord du Mali depuis cinq mois, avait annoncé le 2 septembre que le vice-consul Tahar Touati, détenu depuis le 5 avril, avait été exécuté la veille au terme d'un ultimatum pour la libération de jihadistes en Algérie. Il a également menacé de tuer les trois autres otages algériens si Alger ne répondait pas favorablement à ses demandes. "Nous avons des informations régulières sur nos frères diplomates qui sont aujourd'hui détenus. Leurs conditions (de détention) n'ont pas évolué et sont suivies. "Il n'y a pas de problème particulier de santé ou d'absence de médicaments", a ajouté le ministre algérien. "Nous n'avons pas d'information crédible qui nous permette de parler de la mort ou non de M. Touati. Nous nourrissons toujours un espoir, lequel a été transmis à la famille du diplomate", a-t-il dit. Au total, sept diplomates du consulat algérien de la ville de Gao, dans le nord du Mali, ont été enlevés le 5 avril par le Mujao, mais trois ont été libérés en juillet.