opposition syrienne est parvenue lundi à former une coalition unie pour présenter une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad, et attend désormais une reconnaissance internationale à cette instance saluée par les Occidentaux. Son nouveau chef, Ahmad Moaz Al-Khatib, devait se rendre, quelques heures après la signature avant l'aube de l'accord à Doha, à la Ligue arabe au Caire "premier pas sur la voie d'une reconnaissance internationale", selon le Qatar qui a parrainé les tractations laborieuses de l'opposition. Sur le terrain, les troupes du régime maintenaient l'étau sur la plupart des bastions rebelles, intensifiant les frappes aériennes sur des secteurs du nord-est du pays frontaliers de la Turquie, tandis que de violents combats les opposaient aux rebelles dans d'autres régions du pays en guerre depuis 20 mois. Après une réunion marathon de quatre jours et d'intenses pressions internationales, les composantes de l'opposition ont réussi à s'entendre sur la mise en place de la "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution". Outre cheikh Khatib, la direction de cette nouvelle coalition compte deux vice-présidents, Riad Seif, un ancien député, et la militante Souheir Atassi qui a joué un rôle dans la coordination du soulèvement à l'intérieur de la Syrie. Cet accord a été immédiatement salué par les Etats-Unis qui ont promis d'apporter leur soutien à la nouvelle coalition "qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d'Assad et à l'avenir de paix, de justice et de démocratie". La France y a elle aussi apporté son "plein soutien" en disant qu'elle oeuvrerait pour la reconnaissance internationale de cette nouvelle entité "comme représentant les aspirations du peuple syrien". La Grande-Bretagne y a vu une structure capable d'assurer une transition politique. Reste à savoir les réactions des alliés du régime syrien, la Russie, la Chine et l'Iran, qui refusent toute ingérence en Syrie et favorise une solution politique.