Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a demandé jeudi à Khartoum la tenue d'un sommet régional afin de sécuriser les frontières contre les "terroristes". "Nous voulons avoir un sommet en Libye avec le Niger, le Mali, le Tchad et le Soudan pour parvenir à un accord en vue de sécuriser les frontières", a déclaré le chef du gouvernement libyen après s'être entretenu avec le président soudanais Omar el-Béchir. "La Libye ne soutiendra pas des groupes d'opposition armés" étrangers "et ne permettra pas à des terroristes de franchir la frontière pour apporter leur soutien à des groupes d'opposition armés qui appartiennent historiquement au régime de Kadhafi", a-t-il ajouté. M. Zeidan était au Soudan jeudi après s'être rendu la veille au Niger où il a demandé de nouveau à Niamey l'extradition de Saadi Kadhafi, l'un des fils du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011. Le gouvernement nigérien, qui l'accueille depuis septembre 2011, a indiqué n'avoir pris aucune décision sur son sort. Saadi Kadhafi est réfugié depuis septembre 2011 au Niger, qui a invoqué des raisons "humanitaires". Niamey a jusque-là refusé de l'extrader, jugeant ne pas avoir de garantie qu'il aurait droit à un procès équitable dans son pays. Une trentaine de proches du défunt "Guide" libyen s'étaient réfugiés l'an dernier au Niger. Les autorités nigériennes n'ont pas précisé combien restaient encore sur leur territoire. Le pouvoir libyen accuse Saadi Kadhafi de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football". Interpol avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres son arrestation.