Les islamistes au pouvoir en Egypte ont affirmé tôt dimanche que leur projet de Constitution, dénoncé par l'opposition, avait recueilli l'approbation de 64% des votants lors du référendum qui s'est tenu en deux phases, le 15 décembre et ce samedi. Comme samedi dernier, le principal groupe d'opposition, le Front du salut national (FSN), a lui dénoncé des fraudes affirmant dans un communiqué que certaines personnes s'étaient fait passer pour des juges pour superviser le vote. Les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, et le journal officiel Al-Ahram disent faire ces déclarations sur la base des procès-verbaux de presque tous les bureaux de vote ouverts samedi ainsi que des résultats de la première phase du scrutin. Le taux de participation global avoisine les 32% d'après les chiffres que la confrérie a posté sur son compte Twitter. Le comité électoral doit annoncer les résultats définitifs d'ici deux jours. Alors que le projet controversé de Constitution a plongé le pays dans une grave crise politique, le vice-président de la République Mahmoud Mekki a annoncé sa démission et des informations contradictoires circulaient sur celle du gouverneur de la Banque centrale, Farouk al-Oqda. 250.000 policiers et soldats avaient été déployés pour assurer la sécurité durant le vote tandis que l'armée avait positionné des tanks autour du palais présidentiel depuis le début du mois. Le FSN ainsi que des groupes de défense des droits de l'Homme ont convoqué des conférences de presse dimanche pour faire connaître leurs observations sur le déroulement de cette deuxième phase du scrutin.