Des factions palestiniennes pro-régime syrien ont appelé mardi à démilitariser le camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de Damas, pour permettre le retour des nombreuses familles qui l'avaient quitté en raison des violences. "L'objectif principal (...) est le retour des habitants dans leur camp sécurisé, démilitarisé, où la vie aura repris son cours normal et où ils pourront poursuivre leur (lutte) pour leur cause nationale" contre Israël, affirme ces factions dans un communiqué. Elles exhortent encore "les hommes armés à se retirer de Yarmouk pour que les (habitants) retrouvent leur toit". Ce texte, signé notamment par le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), a été lu lors d'une conférence de presse à Damas. Les principales formations palestiniennes, le Hamas, le Jihad islamique et le Fatah, qui ont dénoncé la répression de la révolte menée par le président Bachar al-Assad, n'ont pas signé ce document. Les signataires appellent encore les Palestiniens de Syrie à "se dissocier de la crise intérieure syrienne et à agir en faveur du retour de la sécurité et de la stabilité". Ils réclament aussi un "cessez-le-feu et l'arrêt de toutes les opérations militaires, notamment les bombardements et les tirs de tireurs embusqués" ainsi qu'à "faciliter l'entrée de la nourriture et des médicaments". Au moment où ce communiqué était publié, "quatre personnes ont été tuées par des tirs d'obus sur Yarmouk, tandis qu'une autre a été abattue par un tireur embusqué", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les organisations demandent en outre aux gouvernements du Hamas à Gaza et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en Cisjordanie de lancer une campagne internationale pour permettre le retour d'une grande partie des 150.000 habitants du camp. Des affrontements entre combattants pro et anti-régime avaient débuté le 16 décembre à Yarmouk, le plus grand camp palestinien de Syrie, poussant quelque 100.000 des 150.000 habitants du camp à le fuir, avant qu'une petite partie y revienne récemment.