Le Sénégal va envoyer un bataillon de 500 soldats au Mali, prêts à "mener une guerre" pour "extirper tous les groupes terroristes du Nord-Mali", a annoncé samedi le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, qui a salué l'engagement de la France. "Nos troupes ne sont pas encore sur le terrain. C'est une question de jours. Mais je voudrais dire très clairement que le président de la République sénégalaise, Macky Sall, a décidé d'envoyer un bataillon de 500 hommes à côté d'autres contingents africains", a déclaré M. Ndiaye interrogé par téléphone depuis Paris sur la chaîne d'information francophone France 24. "Aller au Mali ce n'est pas mener une opération de maintien de la paix. Naturellement c'est une guerre qu'il faut mener sur le terrain pour extirper tous les groupes terroristes du Nord-Mali", a-t-il poursuivi. Il s'agit "de mener le combat contre le terrorisme", "à côté de la France, de la communauté internationale, en appui à l'armée malienne, pour permettre à ce pays frère et ami de recouvrer très rapidement l'intégrité de son territoire", a ajouté le ministre. "La France a pris le leadership et nous nous félicitons de l'action diplomatique de la France et de son engagement sur le terrain", a-t-il estimé. "L'action de la France va nous faciliter la tâche sur le terrain". "Un coup d'arrêt a été porté à nos adversaires" au Mali, a déclaré samedi soir le président français François Hollande, au lendemain de l'engagement militaire français au Mali. "Notre mission n'est pas achevée", a souligné M. Hollande. "Elle consiste à préparer le déploiement d'une force d'intervention africaine". La veille, un pilote d'hélicoptères français est mort dans un raid en appui à l'armée malienne "contre une colonne terroriste" se dirigeant vers deux villes de la partie sud du Mali, Mopti et Sévaré, a indiqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.