De nombreux pays comme le Niger et le Burkina Faso promettent d'envoyer leurs forces au Mali. Une centaine d'islamistes ont été tués dans de violents affrontements avec l'armée malienne, appuyée par des forces françaises, qui a pris le contrôle de la ville de Koné (centre). L'affirmation est celle du lieutenant Ousmane Fané, de l'état-major de Mopti, région dans laquelle est située Koné, sans plus de détails. Des habitants ayant quitté Koné pour Mopti (70 km plus au sud) disent avoir vu des maisons détruites par des tirs d'avions français. Des islamistes sont aussi tués lors des attaques de l'armée malienne vendredi dernier. La ville était hier sous le contrôle des deux armées. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que les Français avaient effectué un raid d'hélicoptères contre une colonne d'islamistes qui tentaient de progresser en direction du sud du Mali. Ce raid mené en appui à l'armée malienne, a permis la destruction de plusieurs unités terroristes et a stoppé leur progression, a dit Le Drian. Il précise qu'un pilote français a été mortellement blessé dans ce combat. La contre-attaque est partie de Sévaré, localité à 70 km au sud de Koné, dotée du plus important aéroport de la région où des avions militaires ont atterri jeudi pour débarquer des armes et des soldats. Des soldats nigérians y sont aussi en appui. Les pays d'Afrique de l'Ouest ont autorisé l'envoi de troupes dans le cadre de la Force internationale de soutien au Mali. Depuis plusieurs mois, des éléments des forces spéciales françaises et des hélicoptères sont positionnés au Burkina Faso. Les islamistes se sont emparés jeudi de Koné et menaçaient de continuer leur offensive vers le Sud. Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé jeudi un déploiement rapide de la force internationale mais dont l'intervention devait prendre des mois. La France demande qu'on accélère la mise en oeuvre de la résolution 2085 autorisant le déploiement d'une force internationale. Le Burkina Faso va envoyer un bataillon de 500 hommes au Mali. L'Elysée indique que le président du Niger, Mahamadou Issoufou, confirme l'engagement prochain de ses troupes. Dans la capitale Niamey, le général Carter Ham, commandant en chef de la force américaine en Afrique, a indiqué vendredi qu'il n'y aura pas de solution satisfaisante à la crise au Mali sans la participation de l'Algérie. Le général a jugé encourageant le fait que l'Algérie, le Niger et la Mauritanie renforcent leur sécurité le long de la frontière du Mali pour empêcher les terroristes d'entrer sur leur territoire. Washington envisage d'aider la France grâce à un appui logistique et des drones de surveillance, des renseignements, du ravitaillement en vol.