Le jardin d'Essai d'El Hamma (Alger), inauguré samedi par le président Bouteflika, après cinq années de travaux de réhabilitation, est considéré comme un véritable muséum du monde végétal. D'une trentaine d'hectares, offrant diverses plantes notamment tropicales, cet espace joue un rôle important dans la protection des ressources naturelles, a-t-on indiqué auprès de sa direction. Les travaux de réhabilitation ont touché aussi bien les espaces plantés que les infrastructures existant dans le jardin, a-t-on précisé. Ainsi, plusieurs arbres, dont certains dépassant les 15 mètres de hauteur, ont été plantés dans la célèbre allée des Platanes qui souffrait du vieillissement de ses plantes, dont certaines datent de 1847. L'allée des Bambous, qui se trouve à l'extrémité ouest du jardin, a été également réhabilitée ainsi que l'allée des Dracaena, a indiqué la direction, relevant que plus de 6.000 mètres carrés de gazon ont été posés au niveau du "jardin à la Française". Pour ce qui est du parc zoologique, l'ensemble des cages, des volières et des enclos ainsi que la cascade du zoo ont été réhabilités, en plus de l'aménagement du musée de la faune et de la restauration des cinq sculptures ornant le jardin. Les travaux entrepris au niveau de cette structure depuis 2004 ont été retardés à cause du confortement des infrastructures se trouvant à l'intérieur du jardin, a-t-on expliqué. Les opérations de réhabilitation ont nécessité la mobilisation de l'ensemble des entreprises (EPIC) et des directions de la wilaya d'Alger dont celles de l'urbanisme, l'environnement, l'hydraulique, l'agriculture et des forêts, a-t-on précisé. Elles ont été réalisées en collaboration avec des experts français en botanique dans le cadre de la coopération entre la wilaya d'Alger et la mairie de Paris. Ce jardin a bénéficié aussi, au titre de sa réhabilitation, de la pose de bancs en fonte et de banquettes ainsi que de la pose de plaques et de signalisation. L'ancienne école d'horticulture, se trouvant à l'intérieur du jardin et endommagée lors du séisme du 21 mai 2003, a fait l'objet de travaux de réhabilitation et sert actuellement d'école de formation pour les ouvriers horticulteurs relevant du jardin d'Essai. Le jardin, dont une partie est affectée à la culture des plantes de pépinières, abrite les services de l'Institut national de la recherche agronomique. Un poste de police a été installé dans l'enceinte de cet établissement en plus du recrutement d'une centaine d'agents qui veilleront à la protection du site et à la quiétude des visiteurs. L'installation de caméras de surveillance devra renforcer les mesures prises pour assurer la sécurité du site, a-t-on assuré. Un parking pouvant accueillir jusqu'à 220 véhicules a été implanté près de l'établissement, tout comme l'ouverture de kiosques commerciaux dans le jardin, qui est passé sous la tutelle de la wilaya d'Alger, en vertu du décret exécutif N° 06-350 du 5 octobre 2006, avec un statut d'une entreprise publique à caractère administratif. Le jardin d'Essai a été créé en 1832, mais les aménagements actuels ont été dessinés, en 1929, par l'architecte français Régnier. Il présente, dit-on, plus de 3.000 essences différentes.