Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a affirmé jeudi qu'il allait agir "pour la défense de l'intégrité territoriale et des citoyens" de son pays, face aux "groupes extrémistes" présents au Mali voisin. "Nos relations historiques, culturelles, et nos longues frontières communes avec le Mali nous imposent la protection de nos intérêts communs en tête desquels figurent le maintien de la sécurité et de la paix sur nos frontières", a expliqué M. Aziz, au cours d'une intervention publique à Tichitt (centre). Le président mauritanien a rappelé que son pays a été le premier à sonner l'alarme sur l'aggravation continue de la situation sécuritaire dans le nord du Mali du fait des "groupes extrémistes qui y ont été laissés régner en maîtres". "Lorsque ces groupes ont transgressé l'intégrité de notre territoire et assassiné nos fils par traîtrise, nous n'avons pas hésité un seul instant à les attaquer et les poursuivre jusque dans leurs sanctuaires, agissant seuls et comptant sur Allah, nos forces armées et la légalité de notre cause", a-t-il souligné. "Les mêmes principes continuent aujourd'hui de guider nos actes, pour la défense de notre intégrité territoriale et de nos citoyens", a-t-il assuré. Le Mauritanie et le Mali partagent une frontière commune de plus de 2.000 km. Ancien général putschiste élu en 2009, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a exclu de participer à la force africaine devant intervenir au Mali, mais a indiqué que son armée riposterait à toute attaque en Mauritanie. Il mène une politique très active contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes qui contrôle le nord du Mali. Il avait notamment ordonné des raids contre des bases d'Aqmi au Mali en 2010 et 2011. La Mauritanie a renforcé ses patrouilles militaires aux frontières avec le Mali afin de tenter d'empêcher toute infiltration de combattants islamistes sur son territoire.