Le chef de l'opposition mauritanienne, Ahmed Ould Daddah, a mis en garde contre la participation de son pays à une intervention militaire pour libérer le nord du Mali des groupes islamistes armés qui l'occupent. « Je mets en garde le pouvoir contre toute participation à cette guerre qui n'est pas la nôtre et qui, par la force des choses, verra immanquablement l'utilisation de nos aéroports et de nos frontières », a affirmé M. Ould Daddah lors d'un meeting mardi soir à Nouakchott. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a répété fin novembre que son pays ne participerait pas à une intervention internationale en préparation au Mali, indiquant cependant que son armée, en cas d'attaque, riposterait « bien au-delà de nos frontières ». M. Ould Daddah a en revanche appelé à « mener une guerre sans merci contre la faim, la maladie, la dictature », estimant que « le pouvoir a échoué ». Le chef de l'opposition fait partie des dirigeants de la Coordination de l'opposition démocratique (COD) regroupant une dizaine de partis politiques qui exigent le départ du pouvoir du président Aziz accusé de « despotisme et de mauvaise gestion ».