La cour criminelle du tribunal de Blida a prononcée hier son verdict à l'encontre de l'émir national de l'organisation 'El Qaïda au Maghreb Islamique', Abdelouadoud Droukdal et l'ancien émir du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab ainsi que le terroriste Ammar Saïfi, plus connu sous le nom de 'Abderrezak El Para', Mokhtar Belmokhtar, émir de la zone du Sahara en plus d'autres terroristes qui activaient au centre et qui sont toujours en fuite. Ces derniers ont écopé de vingt années de prisons fermes après que le parquet ait requis la peine de mort et ce, pour le délit de constitution de groupe terroriste armé, assassinat et destruction, atteinte à la sécurité de l'état et des institutions, en plus du délit d'assassinat avec préméditation, vol qualifié et destruction des biens publics avec utilisation d'explosifs, falsification de documents administratifs. Les autres accusés ‘D. A' et ‘T. M.' ont écopés de 15 années de prisons fermes alors que ‘K. R' a été acquitté. Les faits remontent au 27 avril 2007, lorsque le terroriste ‘D. A', surnommé ‘Abil Bara' s'était rendu avec son arme aux services de sécurité dans la wilaya de Blida. Celui-ci avait déclaré devant la justice qu'il faisait partie du groupe terroriste ‘Katibat Ennour' qui active sur l'axe Hammam Guergour dans la wilaya de Tizi Ouzou et qu'il avait participé dans plusieurs opérations terroristes dans la région limitrophe dont la plus importante était l'assassinat des agents de police à Ben Aïcha, une embuscade tendue aux éléments des forces spéciales à Tademaït et la pose d'une bombe aux gardes communaux à Souk Eltnine, en plus de l'assassinat du chef de la garde communale de Draâ El Mizane et d'autres opérations de destruction et de faux barrages. L'accusé a reconnu devant le tribunal toutes les charges contre lui. Le parquet a alors requis 20 ans de prisons fermes contre lui, alors que la défense s'est basée sur le fait que ce dernier s'était rendu aux services de sécurité de son propre gré et de ce fait, doit bénéficier des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale, demandant son acquittement. Le deuxième accusé ‘T. M.', accusé pour la même affaire, a déclaré au juge qu'il était à l'étranger et que lorsqu'il est revenu de la Libye en 2006, après deux années d'absence, il a été arrêté par les forces de sécurité et accusé de non dénonciation de son frère le nommé ‘T. H.' qui avait rejoint les groupes terroristes avec ‘K. R' qui a reconnu avoir rejoint le groupe salafiste ‘El Ahouel' qui activait dans l'ouest du pays de 1997 à 2005, avant d'être arrêté et jugé en avril 2008. Ce dernier avait renié toutes les accusations contre lui et nié avoir rejoint le maquis. Le parquet avait requis 20 années de prisons ferme contre les accusés. De son côté, la défense a soulevée la question de la réconciliation nationale et l'inexistence de preuves de leurs inculpations. Après délibération, la justice a requis 15 années de prisons à l'encontre de ‘D. A' et ‘T. M.' et l'acquittement pour ‘K. R.'. Les accusés qui sont en fuite, et à leur tête Droukdal et Mokhtar Belmokhtar et d'autres au nombre de 09 accusés, ils ont été jugés par contumace à 20 ans de prisons fermes.