Le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a suggéré dimanche au Caire qu'un dialogue entre l'opposition et une délégation "acceptable" du régime de Damas se tienne dans un siège de l'ONU. "Si un dialogue est entamé dans l'un des sièges des Nations unies entre l'opposition et une délégation acceptable du gouvernement syrien, cela constituerait un début de sortie du tunnel obscur dans lequel se trouve la Syrie", a affirmé M. Brahimi dans une conférence de presse en référence au conflit qui ensanglante la Syrie depuis 23 mois. M. Brahimi, qui s'exprimait aux côtés du chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, n'a pas précisé de lieu spécifique pour la tenue de telles négociations. Il a estimé que l'offre de dialogue sous condition avec des représentants du régime lancée par le chef de l'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, "était toujours sur la table et le restera". "L'initiative de M. Khatib de dialoguer avec le régime syrien a ouvert une porte et a défié le gouvernement syrien de mettre en oeuvre ce qu'il répète sans cesse, qu'il est prêt au dialogue et à une solution pacifique", a ajouté M. Brahimi. Fin janvier, M. Khatib a affirmé qu'"en signe de bonne volonté", il était "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime qui n'ont pas du sang sur les main", pour mettre fin à un conflit qui a fait 70.000 morts depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011. Damas avait répondu être prêt au dialogue mais sans "conditions préalables". L'opposition insiste pour que tout dialogue exclue le président Bachar al-Assad et les piliers de ses régime et qu'il aboutisse nécessairement à leur départ.