La tenue d'élections en juillet au Mali est "un engagement fort du gouvernement malien", a déclaré vendredi le Premier ministre malien Diango Cissoko à l'issue d'une rencontre à Bamako avec le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. "Nous espérons que les conditions seront très bientôt réunies pour nous permettre d'organiser ces élections et en finir d'ici au 31 juillet. C'est un pari, mais c'est un engagement fort du gouvernement malien", a déclaré M. Cissoko. "Il reste à sécuriser et stabiliser la situation pour atteindre un niveau nous permettant d'organiser des élections dans les meilleures conditions possibles", a-t-il cependant ajouté. M. Fabius n'a pas fait de déclaration après sa rencontre avec le Premier ministre, mais à l'issue d'un entretien peu auparavant avec son homologue malien Tièman Hubert Coulibaly, il avait affirmé que les "décisions de principe avaient déjà été prises" pour un scrutin en juillet. "Techniquement et politiquement, c'est faisable", pour avoir "un président légalement élu en juillet", avait-il ajouté. L'un des objectifs de la visite de M. Fabius à Bamako, où il a rencontré les dirigeants du régime de transition, est de s'assurer de la volonté politique des Maliens d'engager le processus de réconciliation et d'organiser des élections, au moins une présidentielle, dès le mois de juillet. Beaucoup font part de leur scepticisme sur la tenue d'élections dans un délai aussi serré, en raison notamment de l'instabilité persistante dans le Nord, et du problème des quelque 400.000 déplacés et réfugiés.