L'histoire d'oncle Rabie à Hammam Debagh, Guelma, inoubliable ! Il y a une année, la victime (Y Rabie), habitant dans la Daïra de Hammam Debagh, été invité à une fête dans la même région. Il accompagna son épouse au domicile où se déroule la fête. Leur arrivée sur les lieux avait coïncidée avec l'arrivée du cortège de la mariée. Des convives armés de fusils tiraient des coups de feu en l'air pour fêter l'arrivée de la mariée. L'un d'eux sort un fusil de chasse de la malle de son véhicule et tire en direction d'un groupe devant l'entrée de la maison, où se trouvait la victime l'atteignant mortellement en plein cœur. La fête fut alors transformée en deuil. La victime comptait partir en pèlerinage. Il laissa une veuve et des orphelins. L'homme qui l'avait tué, bien que bénéficiant de circonstances atténuantes, a écopé de la prison. A la campagne, les fêtes se déroulent sur le rythme des tirs de fusils dans les cortèges. Le phénomène des tirs de coups de fusils dans les fêtes dans les régions rurales à Guelma est devenu une mode. La fête n'aura aucun goût sans les tirs de coups de fusils pour ces ruraux qui brandissent fièrement leurs armes. Pas une fête ne passe sans qu'on entende des coups de feux, excepté celles des pauvres, nous disent des habitants des communes de ‘Aïn El Arbi,' ‘Aïn Sandel' et ‘Rekina'. Si les autorisations délivrées en pareilles circonstances interdisent l'usage d'armes à feu, certaines parties ignorent cet interdit surtout si la famille qui organise la fête a un proche dans le secteur de l'état. Il y a trois ans, une fête de mariage dans la Commune de Aïn Sandel s'était transformée en deuil après que des coups de fusils ont fait un mort et trois blessés. L'été 2007, un gendarme, dans la Commune de Belkheir avait été blessé à la jambe, alors qu'un incident similaire avait provoqué la mort d'un enfant de sept ans à la cité Aïn Defla dans ville de Guelma. Une balle perdue transforme la fête en deuil à Souk Ahras Presque chaque année à Souk Ahras, des fêtes sont entachées d'incidents graves qui, souvent endeuillent les familles. Ces incidents sont le résultat des dépassements et abus d'utilisation des armes et fusils par leurs propriétaires qui, grisés par la liesse tirent sans faire attention. Pas plus tard que l'été dernier, le père d'un marié tira un coup de feu, au passage du cortège, tuant une personne d'une quarantaine d'année qui passait par là. La fête fut alors transformée en deuil. Une femme qui regardait un cortège depuis son balcon fut atteint par une balle perdue tirée par un policier dans la cité Draïya Ahmed, une autre fut accidentellement tuée par son neveu policier lui aussi. Il y a quelques années, une fête organisée après le retour d'un hadji a été transformée en deuil. Une femme avait été atteinte d'une balle perdue alors qu'elle se trouvait au balcon de sa maison dans la cité Mezghiche. Beaucoup de fêtes à Souk Ahras sont transformées en deuils inoubliables. L'année dernière, le frère d'une jeune mariée poignarda son beau frère devant le siège de la mairie alors qu'ils s'apprêtaient à enregistrer leur mariage à l'état civil à Souk Ahras. Un souvenir lugubre difficile à oublier par les gens de cette ville. L'assassin refusait ce mariage, mais à sa façon.