Emplacement La station thermale est le chef-lieu d'une commune dont le nom fait référence aux chaînes de montagnes surplombant cette localité connue sous plusieurs appellations. Hammam Debagh est dénommé par certains Chellala, par d'autres Es-Salihine ou encore Hammam el-Meskhoutine. De ces trois noms attribués à ce lieu et à sa station thermale, la plupart des habitués et des habitants de la région évitent celui de Hammam El-Meskhoutine en raison du sens, jugé «inacceptable». Ce dernier nom aurait, pour les uns, selon une version de légende et des témoignages d'anciens de la région, un rapport avec deux produits, «el-mesk» et «tine» (musc et argile) mélangés, qui, à une époque lointaine, et même jusqu'à maintenant, étaient utilisés pour le traitement des rhumatismes. Il existe également une autre légende, célèbre dans cette région et même ailleurs, expliquant l'origine de l'émergence des eaux des profondeurs de la terre formant des rochers (stalagmites) rappelant des êtres humains. Selon cette légende, des habitants ? qui ignoraient le lien de parenté qui existait entre le couple ? célébraient le mariage entre un jeune homme et sa propre s?ur. Ils furent victimes de la malédiction divine, ainsi ce couple et tous les présents à la fête ont été pétrifiés (changés en pierres), d'où le nom de Hammam el-Meskhoutine. Chellala est l'autre nom que porte ce hammam depuis la dernière moitié des années soixante-dix, période à partir de laquelle a commencé l'exploitation moderne de ses eaux thermales. Ce nom a un rapport direct avec la cascade qui coule sur les rochers de calcaire, faisant de ce site, à la beauté naturelle, un endroit visité par tous ceux qui se rendent dans la région. D'autres, plus particulièrement ceux en quête de soins, préfèrent l'appellation Es-Salihine, terme qui pourrait signifier la bénédiction des lieux et aussi l'espoir d'une guérison. Après une visite de ces lieux, ils les quittent, après les soins, en laissant derrière eux des bougies et du henné aux alentours de la grande mare d'eau bouillante dans l'espoir d'être guéris. Le nom de Hammam Debagh a commencé a être connu vers la fin des années quatre-vingt, avec la promotion au rang de commune de cette localité, issue de la commune-mère de Aïn Hessainia, qui porte, aujourd'hui, le nom de Houari-Boumediene. L'histoire de ce hammam, station thermale de renommée mondiale dont les eaux atteignent 97°, les plaçant au deuxième rang après celles de l'Islande, remonte à un passé lointain. Ces thermes ont, de tout temps, drainé de nombreux visiteurs, atteints de rhumatismes et les dermatoses notamment, venus des quatre coins du pays et même de l'étranger en quête de repos et de soins. Cette station thermale, dotée d'équipements médicaux sophistiqués et de structures de soins adaptées, accueille, quotidiennement, de nombreux curistes, dont des assurés de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas).