La direction générale de la protection civile a été secouée par un scandale impliquant des directeurs et directeurs adjoints dans la falsification, faux et usage de faux de documents officiels dans le but de recruter des « faux » cadres à des postes sensibles dans ce corps para militaire. Selon des sources judiciaires à Ennahar, le procureur de la république près le tribunal de Bir Mourad Raïs a ordonné l'ouverture d'une enquête élargie relative aux activités illégales de cadres supérieurs de la direction générale de la protection civile concernant les dossiers de recrutement et la falsification des attestations scolaires et ce, avec la complicité de cadres du ministère des finances et de la fonction publique. Selon les mêmes sources, l'enquête concernerait le directeur du personnel et de la formation à la direction générale ‘M. A.' ainsi que son adjoint, chargé de la formation ‘B. K.', le chargé du personnel ‘B. M.' dont les noms ont été mentionnés dans un rapport officiel transmit au procureur de la république près le tribunal de Bir Mourad Raïs, qui ont signés des PV officiels et commis des violations de la loi, en signant l'ouverture de postes budgétaires après la clôture de la durée fixée au 20 décembre. Ce qui confirme l'implication du contrôle financier du ministère des finances et de la fonction publique. Ennahar détient une copie des documents officiels objet de falsification effectuées par certains responsables de la direction générale de la protection civile dans le but de recruter des personnes de connaissance ne disposant pas d'expérience ni de diplômes, à des postes centraux à la direction générale. Certains documents démontrent réellement les dépassements commis qui touchent les dossiers de candidature aux postes supérieurs au niveau de la direction. Ces documents falsifiés mentionnent des établissements inconnus en Algérie, tels que des certificats de scolarités, dont nous détenons une copie, d'un des cadres de la direction générale. Ce dernier prétend être titulaire d'un diplôme en sciences humaines de l'université Houari Boumediene, bien que cette spécialité n'existe pas à cette université depuis sa création. La deuxième contradiction comportée dans le même document délivré en 1992 est que celle-ci dépendait, selon le document, du ministère de l'éducation nationale. Ce qui confirme que le document est faux car, depuis l'indépendance, il existe un ministère de l'université. Le document a été écrit sur du papier ordinaire avec une machine à écrire faisant fi des normes des documents officiels. Par ailleurs, Ennahar a reçu un autre document concernant le même cadre. Une décision délivrée par ministère de l'intérieur et signée par le sous-directeur à la formation, ce qui est contraire à la législation algérienne, dont le texte stipule clairement que les décisions sont signées par le ministre lui-même ou par une personne autorisée par lui, malgré que la personne en question n'a jamais reçu d'autorisation du ministre pour signer. Cette décision prouve que le cadre détenteur du diplôme universitaire supérieur, alors que le certificat de scolarité relatif au troisième semestre n'est pas un diplôme ou une attestation des études supérieur. En plus, la décision délivrée sur la base du certificat de scolarité falsifié est elle-même une décision nulle. D'autre part, Ennahar détient aussi des documents de recrutement d'agent de la protection civile, malgré que ces derniers soient exempts du service national pour des raisons médicales (certificats), ce qui les empêche de prétendre à des postes de travail dans le corps de la protection civile. Le rapport cite des cas de cadres qui ont occupé des postes de responsabilité malgré qu'ils soient atteints de maladies psychiques et des handicaps physique, ce qui prouve qu'ils ont accédés à ces postes de manières illégales. Le directeur général Mustapha Lahbiri : Nous avons confiance en la justice Le colonel Mustapha Lahbiri nous a déclaré, lors d'un entretient, qu'il n'était pas au courrant de contenu cette l'affaire et qu'il avait confiance en la justice algérienne. Ce dernier nous orienta vers la direction générale afin d'en savoir plus sur les détails de cette affaire, précisant que la direction générale veille à l'application de la loi dans toutes ses dispositions relatives aux concours de recrutement en toute transparence.