Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a assuré mercredi devant les députés que le pays allait mieux sur le plan sécuritaire et que les groupes terroristes traqués liés à Al-Qaïda allaient être vaincus. "L'instauration de la sécurité dans le pays progresse (...) mais il y a de petites composantes qui poursuivent l'escalade", a-t-il jugé lors d'une séance plénière à l'Assemblée nationale constituante. "Nous allons poursuivre notre confrontation avec les groupes violents et terroristes (...), démanteler leurs structures et les traduire en justice", a encore déclaré M. Larayedh, cadre du parti islamiste Ennahda et ancien ministre de l'Intérieur. Selon lui, les heures du groupe jihadiste lié à Al-Qaïda qui est traqué depuis plus d'une semaine sur le mont Chaambi, près de la frontière algérienne, sont comptées. "Le groupe de Chaambi est encerclé et malgré les pertes, les unités sécuritaires vont faire échouer ses buts", a-t-il martelé. Les forces armées pourchassent ce groupe composé officiellement d'une vingtaine de combattants mais aucun affrontement direct n'a eu lieu. Seize militaires et gendarmes ont par contre été blessés, certains très grièvement, par des engins explosifs artisanaux éparpillés sur ce massif montagneux escarpé. Les autorités tunisiennes ont admis mardi que deux groupes armés liés à Al-Qaïda se cachaient dans les montagnes, le long de la poreuse frontière avec l'Algérie. Si la Tunisie est confrontée depuis la révolution de 2011 à l'essor de groupuscules jihadistes, le gouvernement dirigé par Ennahda, s'était efforcé d'y voir des incidents isolés, tels l'attaque de manifestants contre l'ambassade américaine en septembre 2012 et l'assassinat de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd en février.