Plusieurs obus tirés de Syrie, vraisemblablement pendant les combats opposant l'armée aux rebelles syriens, ont explosé dans la partie du Golan occupée par Israël, sans faire de victimes, a annoncé mardi l'armée israélienne. "Plusieurs obus tirés de Syrie ont explosé dans le nord du Golan, sans faire ni victimes ni dégâts", a affirmé une porte-parole militaire. Ces tirs "sont apparemment liés à la situation intérieure en Syrie", a-t-elle indiqué, laissant ainsi entendre qu'Israël n'était pas visé mais que ces tirs résultaient de combats entre l'armée syrienne et les rebelles. Le ministre de la Défense Moshé Yaalon a confirmé des tirs d'obus "ces derniers jours" vers la partie occupée du Golan sans qu'Israël ait réagi. "Nous n'intervenons pas dans la guerre civile en Syrie", a ajouté M. Yaalon. "Le fait qu'il se passe toutes sortes de choses en Syrie et que l'on nous accuse, nous y sommes habitués", a ajouté le ministre, faisant allusion aux informations de médias américains selon lesquelles Israël était responsable de l'attaque de dépôts de munitions en Syrie, près de la ville portuaire de Lattaquié, le 5 juillet, qui aurait visé des missiles de croisière antinavires. Mardi soir, des coups de feu ont été tirés en direction de soldats israéliens sur la frontière, également dans la région du Golan, a annoncé une porte-parole de l'armée selon laquelle ces tirs n'ont fait aucune victime. Les militaires ont riposté, puis entamé une opération de ratissage dans ce secteur. Israël, officiellement en guerre avec la Syrie, occupe depuis la guerre des Six Jours en 1967 quelque 1.200 km2 du plateau stratégique du Golan, qu'il a par la suite annexés, une décision jamais reconnue par la communauté internationale. Le Golan a connu des incidents récurrents ces derniers mois avec la chute d'obus en provenance de Syrie. Israël a occasionnellement riposté en visant les lieux d'origine des tirs. Les tensions sont montées à la suite d'un raid israélien en mai ayant visé des dépôts d'armes près de Damas, selon des responsables israéliens. Cela avait déclenché la colère de la Syrie, qui avait promis de "répondre immédiatement" à toute nouvelle frappe israélienne. Le 21 mai, l'armée syrienne a revendiqué pour la première fois des tirs qui ont touché un véhicule militaire israélien circulant sur la partie occupée du Golan.