Des rebelles kurdes iraniens basés dans le nord de l'Irak ont affirmé lundi avoir tué sept soldats iraniens dans des affrontements la semaine dernière près de la frontière. Le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK) a ajouté que deux de ses combattants étaient morts le 22 août lors de combats en territoire iranien dans la zone de Sardasht, peuplée par la minorité kurde, dans ce qui semble être le premier épisode sanglant de ce type entre les deux camps depuis avril 2012. "Des combats sérieux ont éclaté entre les deux forces (...) conduisant à la mort de sept soldats iraniens", a indiqué le PJAK dans un communiqué précisant que les forces iraniennes avaient "attaqué et ratissé la région près de Sardasht". Le PJAK, un groupe considéré comme "terroriste" par Téhéran, a connu des affrontements réguliers avec les forces iraniennes, ces dernières ripostant par des bombardements contre les bases arrière du parti dans les zones montagneuses à la frontière du Kurdistan irakien. Les dernières tensions remontent à avril 2012 lorsque les combattants du PJAK avaient tué quatre membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien. Cet incident faisait suite à une offensive des forces iraniennes ayant duré tout l'été 2011 et conduit à la mort de 180 combattants du PJAK ainsi qu'à leur retrait du nord-ouest de l'Iran, avait affirmé Téhéran à l'époque. Le mois suivant, Téhéran avait assuré que le problème du PJAK était "réglé".