La Grande-Bretagne soutiendra toute résolution "crédible" du Conseil de sécurité sur les armes chimiques en Syrie qui inclurait la menace d'un usage de la force, a affirmé mardi au Cap le chef du Foreign Office, William Hague. "Cela devrait certainement être une résolution relevant du chapitre sept pour avoir un sens et une crédibilité", a déclaré à la presse M. Hague, en référence au chapitre sept de la charte de l'ONU qui prévoit de recourir à la force si nécessaire pour faire respecter une résolution du Conseil de sécurité. William Hague, qui a rencontré son homogue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane, a précisé qu'il s'entretiendra par téléphone avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius au sujet de la résolution que Paris doit présenter au Conseil de sécurité mardi. M. Fabius a annoncé que la France proposerait mardi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution prévoyant le "contrôle et le démantèlement" des armes chimiques syriennes. Ce projet autorise le recours à la force en cas de manquement aux obligations, une option à laquelle la Russie, qui a un droit de veto, s'oppose en général avec véhémence, étant contre toute ingérence. Cette proposition fait suite à celle de Moscou qui prévoit de placer sous contrôle international le stock d'armes syrien, et ensuite de le détruire. La Russie espère ainsi que cette proposition permettra d'éviter d'éventuelles frappes américaines contre le régime de Damas, auxquelles la France est prête à participer. "Je suis d'accord avec mes collègues français, nous avons besoin d'une réponse forte et unie de la part du Conseil de sécurité si nous voulons aller de l'avant sur la question", a ajouté William Hague. Au sujet de la proposition russe, M. Hague a poursuivi: "nous devons être sûrs qu'il ne s'agit pas d'une tactique de diversion, d'une autre tentative de placer des obstacles sur la voie d'une résolution (...) afin de gagner du temps".