Un attentat suicide et une attaque rebelles contre un barrage militaire ont tué 16 soldats samedi près de Damas, au moment où l'émissaire Lakhdar Brahimi tentait de préparer une conférence internationale pour sortir le pays d'une guerre dévastatrice. Alors que 3.000 civils sont pris au piège dans la ville de Mouadamiyat al-Cham, en banlieue de Damas, la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, a appelé à un cessez-le-feu et à l'établissement immédiat d'un couloir humanitaire pour les secourir, au lendemain d'un appel similaire des Etats-Unis. Sur un autre plan du conflit complexe en Syrie, neuf chiites libanais libérés après 17 mois de détention par des rebelles syriens et transférés vendredi en Turquie sont arrivés samedi dans la soirée au Liban. Dans le même temps, deux pilotes turcs enlevés en août à Beyrouth pour pousser Ankara à obtenir la libération des neuf Libanais, ont égalemnt regagné samedi soir leur pays. Dans le cadre de ces échanges, quelque 200 Syriennes devaient être aussi libérées par le régime de Bachar al-Assad, une exigence des ravisseurs des Libanais pour libérer leurs otages, mais on ignorait dans l'immédiat si elles avaient été effectivement relâchées. Alors que les violences ne connaissent aucun répit, un attentat a frappé l'entrée de la ville pro-régime de Jaramana, dans la banlieue sud-est de Damas, blessant 16 civils, a rapporté l'agence officielle Sana, en accusant les rebelles qualifiés à des "terroristes". Mais selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 16 soldats et 15 rebelles islamistes ont été tués dans cet attentat et dans les intenses combats qui l'ont suivi, les rebelles ayant tenté de conquérir un barrage routier stratégique entre Jaramana (à majorité chrétienne et druze), et la localité rebelle adjacente de Mléha. L'attentat a été perpétré par un kamikaze du Front Al-Nosra, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, a ajouté l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.