Le régime syrien a remporté un nouveau succès militaire en reprenant un bastion rebelle au 1.000e jour, lundi, d'une guerre pour laquelle Paris n'imagine pas d'issue rapide malgré la tenue d'une conférence de paix en janvier. "Cela fait 1.000 jours depuis que les Syriens sont descendus dans la rue pour réclamer la liberté", a rappelé le chef de la diplomatie britannique, William Hague, en affirmant qu'"il était temps de mettre fin au conflit en Syrie". Dans cette guerre qui a fait plus de 126.000 morts selon une ONG et des millions de réfugiés depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, celui-ci a remporté une nouvelle victoire militaire, en reprenant la ville de Nabak, un des derniers bastions des rebelles dans la région stratégique de Qalamoun, à la lisière du Liban. Les médias officiels ont annoncé la prise totale de la ville tandis que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) rapportait que des "poches de résistance" subsistaient. Selon l'OSDH, "les forces régulières sont aussi parvenues à reprendre le contrôle de l'autoroute internationale Homs-Damas", 20 jours après la fermeture de celle-ci avec le début de la "bataille de Qalamoun". Si le régime parvient à reprendre la totalité de cette zone, il s'assurerait une continuité territoriale sous son contrôle entre les provinces de Damas et de Homs. Qalamoun a été pendant un an la base-arrière des rebelles qui y faisaient transiter les armes destinées à leurs bastions dans la région de Damas. Depuis l'été, les rebelles ont connu une série de revers face à l'armée, appuyée par le puissant Hezbollah libanais, des miliciens irakiens et des spécialistes iraniens.