Les partis politiques et personnalités qui appellent à boycotter l'élection présidentielle du 17 avril ont organisé hier dans l'après-midi leur meeting à la Salle Harcha Hassan à Alger. Ces derniers ont d'abord observé une minute de silence à la mémoire des personnes décédés récemment lors des événements dramatiques de Ghardaïa. Un public important est venu assister au meeting, et les militants scandaient « boycott, boycott ». Les autorités ont déployé un important dispositif policier à la place du 1er Mai, non loin de la salle Harcha. Les intervenants s'en sont prit au président Bouteflika et critiqué son directeur de campagne Abdelmalek Sellal ainsi que Amara Benyounes qui, selon Djilali sofiane, le premier à prendre la parole « insultent le peuple ». Pour le président du RCD, Mohcine Belabbas, cette rencontre est « un point de départ pour un changement sans précèdent ». La rencontre d'aujourd'hui est celle de l'Algérie plurielle », a-t-il dit. Les autres intervenants, à l'instar de Mohamed Douibi d'Ennahda, Abdallah djaballah et Abderrezak Mokri s'en sont eux aussi pris au pouvoir, au président Bouteflika et au son staff de sa campagne électorale Le dernier à prendre la parole était l'ancien Premier ministre Ahmed Benbitour. Ce dernier, qui a rejoint le front des boycotteurs après s'être retiré de la course à la présidentielle, a appelé les algériens à prendre leur destinée en main.