Alger- Le roi du Raï Khaled raconte dans cet entretien ses relations avec le Maroc et dément toutes les déclarations qui lui ont été attribuées dans la presse. Il nie avoir traité l'armée algérienne de Nazi pour avoir déporté des marocains en 1975 et parle de ses relations avec le roi du Maroc et avec le prince du Raï Mami. Récemment, vous avez fait l'objet d'une compagne médiatique par certains journaux. Est-ce vrai ce qu'on raconte ? Je considère ce qui a été publié comme des bobards et des paroles en l'air. Ce ne sont que des mensonges qui n'ont aucune relation avec la réalité. Le plus étrange c'est que le journal en question parle d'un article publié par la presse marocaine mais mon chargé d'affaire n'a trouvé aucun article sur moi ni aucune déclaration. Je n'ai fais aucune déclaration à aucun journal marocain. Il y a des parties qui veulent me détruire et salir mon image en essayant de m'impliquer dans la politique entre deux pays et deux peuples voisins qui s'aiment et se respectent. Croyez-moi, il n'y a aucun problème entre l'Algérie et le Maroc. Je connais beaucoup d'algériens installés au Maroc et des marocains en Algérie. J'ai grandi dans un quartier à Oran où nos voisins étaient des marocains qui aiment l'Algérie, qui ont vécus la guerre d'Algérie avec les algériens. Vous dites que vous êtes victime d'un complot. Pouvez-vous nous dire qui est derrière ? Derrière ce complot c'est le diable. Malheureusement c'est un algérien que j'ai aidé mais qui a renié mon bienfait. Il a voulu me salir et je refuse de lui répondre car je le connais bien. Ils veulent détruire le Raï. Après Mami, c'est mon tour, mais ils me connaissent mal. J'ai vieilli dans l'art et je ne m'arrêterais pas. Ils ne pourront pas m'arrêter. Je porte un message de paix. Le Raï aujourd'hui véhicule un message noble. J'ai chanté pour la paix et l'amour. J'essaye d'instaurer la culture de la paix chez les jeunes algériens. Je suis l'exemple du jeune algérien simple qui a réussi à l'étranger. Je ne vous cache pas que mes chansons sont diffusées dans les centres de régularisation des situations des émigrés. On leur conseille de suivre mon exemple. Vous avez parlé de Mami. Que pensez-vous de ce qui lui est arrivé ? Mami est quelqu'un de bien. C'est un ami malgré ce qui c'était passé entre nous. Nous sommes des concitoyens et avions partagé des moments de joie ensemble. C'est un jeune exposé à l'erreur comme n'importe qui. Je le salue pour son courage et pour avoir pris ses responsabilités. Je l'ai blâmé pour avoir fui ses responsabilités au début et avoir perdu des années en se cachant. Mais sa décision de régler une fois pour toute cette affaire et le fait d'avoir assumé ses responsabilités, bien qu'il ait été victime d'une manière ou d'une autre, il a été un homme. Nous devons le soutenir. Je ne vous cache pas que j'ai été toujours été à ses côté. Revenons à la compagne médiatique dont vous avez fait l'objet. On m'a accusé de choses insensées. Je n'ai jamais traité que l'armée algérienne de Nazi. L'armée est une institution qui veille sur la sécurité du pays. Nous devons en être fiers. Quant aux problèmes entre l'Algérie et le Maroc, ce ne sont que des problèmes ordinaires qui surgissent entre des pays voisins mais dans l'adversité le frère soutien son frère et met de côté tout les problèmes. Je voudrais clarifier quelque chose : j'entend souvent que Khaled entretien des relations spéciales avec le Maroc, notamment avec le roi. C'est vrai, j'y ai fais beaucoup de fêtes spéciale et j'ai rencontré le roi Mohamed VI, mais on ne doit pas interpréter cela autrement. Je ne prends pas mon café avec le roi. Je le respecte en sa qualité de monarque d'un pays frère. A suivre…