Le Président Abdelaziz Bouteflika a prit la décision d'octroyer de nouveaux privilèges, considérés comme « importants » au profit des plus de un Million d'agriculteurs algériens dans le but de les encourager à travailler plus pour produire de plus grandes récoltes durant les années à venir. Azouz Souad * Selon des sources proches des services du Ministère de l'agriculture et du développement rural, le Président Abdelaziz Bouteflika aurait donné son accord de principe dans le but de permettre aux agriculteurs algériens, pour une durée de deux années, pendant laquelle ils seront dispensés du remboursement de les dettes, et de reprendre l'opération de remboursement de celles-ci à l'issue de ladite période. Décision, considérée comme très importante puisqu'elle permettra d'alléger les pressions des banques sur les agriculteurs. Selon les sources d' « Ennahar», cette décision serait annoncée aujourd'hui, au cours de la réunion du Conseil des ministres. * La nouvelle démarche prise officiellement par le Président Abdelaziz Bouteflika, tend - selon des sources du Ministère de l'Agriculture – à permettre à une grande majorité d'agriculteurs de se consacrer pleinement à leurs activités agricoles, loin des pressions des institutions bancaires pour les 24 mois prochains, période, qui devrait permettre aussi aux agriculteurs d'épargner suffisamment afin de pouvoir rembourser leurs dettes. * Pendant cette période de répit, les institutions financières cesseront de réclamer leurs dus aux agriculteurs. Le but de ceci est de pousser les agriculteurs à revoir leurs investissements selon le nouvel agenda de remboursement des dettes. Chose qui est considérée comme une bonne initiative de la part des autorités publiques, suite aux demandes répétées des agriculteurs pour bénéficier d'une période de répit même limitée. * Et vu les complications financières qui accompagneraient une telle initiative, essentiellement au niveau de la Banque de Développement Local BDL, et selon les informations du Ministère de l'agriculture, le ministre aurait proposé que la caisse nationale de l'organisation du produit agricole prenne sous sa responsabilité le volet relatif aux bénéfices des deux années prochaines qui devaient être payés par les agriculteurs, ce qui présenterait des garanties supplémentaires aux agriculteurs pour les années à venir. * Le dossier relatif aux dettes des agriculteurs est resté en suspens pendant plus de 15 années, chose qui a eu des conséquences néfastes sur une grande partie des agriculteurs qui se sont vu obligés d'abandonner leur activité sous l'insistance de la Banque de développement local et de la Caisse nationale de soutien agricole de la nécessité de la régularisation des dettes des agriculteurs, condition sine qua non pour que ces derniers puissent bénéficier d'autres crédits dans le but d'acquérir les graines. La situation est restée bloquée pour beaucoup d'agriculteurs, parallèlement à leurs insistances à dispenser des indemnisations de la Caisse nationale des catastrophes naturelles. * La décision du Président Abdelaziz Bouteflika est considérée comme un « ballon d'oxygène » pour beaucoup d'agriculteurs endettés, qui leur permettra de retourner de nouveau à leurs terres.