Alger- Les émeutes de Diar Echems, dans la commune d'l-Madania, qui ont éclaté ce lundi, se sont poursuivies pour le deuxième jour consécutif, où les manifestants, cagoulés ont transformés le quartier en un véritable champ de bataille. La situation a dégénéré le soir vers dix neuf heures lorsque les services de sécurité ont reçu l'ordre d'intervenir après que les manifestants aient brûlé des pneus et agressé les agents de police anti-émeute. Des groupes de manifestants se sont barricadés derrière une colline et tiré sur les policiers déployé en force et qui tentaient d'entrer dans la cité mais qui se sont heurté à une forte résistance. Les jeunes utilisaient toute sortes de projectiles, des pierres, des restes de matériaux de construction, certains étaient armés de sabres et autres armes blanches et cocktails Molotov. Les manifestants, qui essayaient d'empêcher les policiers d'avancer, ont poussé deux policiers du haut de la colline les blessant gravement. Un responsable de la sécurité, contacté par téléphone, a déclaré, tout en gardant l'anonymat, qu'il y a eu plusieurs blessés et brûlés parmi les membres de la police. Plusieurs véhicules de secours et des ambulances ont été vu se diriger ver Diar Echems aux environs de vingt heures ainsi que des véhicules de la protection civil et des pompiers. Le chef de la sûreté de la wilaya d'Alger s'est rendu sur les lieux pour tenter de calmer les manifestants qui lui ont fait savoir qu'ils comptent poursuivre leur revendication après avoir été trahis, selon leurs dires. Ces derniers ont observé une trêve, dans la soirée de dimanche à lundi, après avoir reçu des promesses de la visite du wali délégué et du wali, promesse qui n'a pas été tenue et qui explique la poursuite des émeutes. La police était incapable de poursuivre les manifestants, couverts par leurs familles qui tiraient des cocktails Molotov et de l'esprit de sel sur les policiers depuis les balcons des immeubles. La majorité des manifestants sont des mineurs Selon une source sécuritaire, pas moins de 28 policiers ont été blessés, dont un gravement atteint. Les blessés graves ont été transportés à l'hôpital alors que les autres ont reçu les soins nécessaires sur place. Plus de 400 policiers gardent toutes les issues dans le but d'empêcher les manifestations de se propager. Les manifestants se couvrent le visage pour ne pas être reconnu et éviter les poursuites judiciaires, selon la même source qui ajoutent que la majorité des manifestants étaient des jeunes adolescents d'une vingtaine d'années, certains ne dépassant même pas 14 ans. Les services de sécurité se sont trouvés débordés et incapable de maitriser les manifestants, couvert par leur familles qui les encourageaient à poursuivre les émeutes en leur fournissant des armes blanches.