Après huit mois de négociations, la diplomatie algérienne a réussie arraché un accord de paix entre le gouvernement malien et des groupes armés du nord du Mali ont paraphé aujourd'hui dimanche 1 mars 2015 par les différentes parties. Le texte a été paraphé dans la capitale algérienne mais devrait encore être signé à Bamako par les acteurs du conflit, à une date qui n'a pas été fixée. La presse a été invitée à la "cérémonie de paraphe de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali", ce dimanche à 08H30 à l'hôtel Aurassi. La médiation algérienne avait présenté jeudi aux parties un projet d'accord, qui appelle à "reconstruire l'unité nationale du pays sur des bases novatrices, qui respectent son intégrité territoriale, tiennent compte de sa diversité ethnique et culturelle". Comme le souhaitait Bamako, l'accord ne parle pas d'autonomie ni même de fédéralisme, et insiste sur l'unité territoriale, l'intégrité territoriale de l'Etat du Mali, ainsi que sur son caractère républicain et laïque. En revanche, il cite l'appellation d'Azawad, par laquelle les groupes rebelles à dominante touareg désignent cette région, comme une "réalité humaine", en réponse aux revendications des rebelles. Il prévoit la création d'Assemblées régionales élues au suffrage universel direct, dotées de pouvoirs importants dans un délai de 18 mois, ainsi qu'une "plus grande représentation des populations du nord au sein des institutions nationales"