Maitre Berguel : Ennahar a soulevé un sujet sensible qui touche aux institutions de l'Etat « Je voudrais vous remercier pour le travail d'investigation qui vous a permis la compréhension de l'affaire et son traitement avec objectivité. Une affaire qui, en apparence est une affaire de diffamation mais qui, en réalité est un vieux règlement de compte personnel. Nous, Madame, concernant le côté juridique, nous n'avons pas porté atteinte à l'honneur de Bounedjma Khaled, mais la photo a été publiée le 18 mai 2009. a cette époque les relations étaient bonnes entre les deux parties. Il y avait un travail mené par des journalistes ; la victime avait appelé le directeur au téléphone et celui-ci lui avait présenté des excuses et a procédé à sa publication le 19 mai 2009 insistant sur le fait qu'Ennahar n'avait aucunement l'intention de nuire à sa personne. Et comme la plaignante ne s'est pas présentée pour des raisons, nous disons qu'il n'y a aucun élément de diffamation et demandons d'annuler l'accusation pour diffamation, étant donné que les gens et les hautes personnalités de l'état comme les ministres et les hommes d'affaires ne trouvent aucun inconvénient à ce que leurs photos avec les épouses soient publiées dans les journaux. Nous, nous disons qu'Ennahar a honorer Bounedjma en lui faisant de la publicité gratuite alors qu'il se trouve dans un cabaret bien qu'il soit un des symboles de l'Etat. Il est donc de notre droit en tant que journalistes de le poursuivre lui qui est l'exemple à suivre. Le 23 mai, la victime à convié la presse nationale dans le but d'exposer le programme semestriel de travail pour l'année 2009, mais il est sorti du sujet de la conférence de presse et des discussions qui étaient programmés et s'est attaqué à la personne de Mohamed Mokadem et au quotidien Ennahar. Il a sollicité tous les enfants de Chouhada à faire une descente à ennahar pour l'incendier, et a donné un délai de huit (8) jours au gouvernement. La télévision a aussi été conviée à la conférence dans laquelle il s'est attaqué à Anis Rahmani le traitant de fils de Harki. Avant, en 2004, il s'est aussi attaqué à Anis Rahmani de la même façon, et naturellement, mon client est de son droit de se poser la question : qui est le fils de Harki ? Lui ou moi ? La réponse est venue sur les pages du journal qui a démenti ce tissu de mensonges. Je dirais qu'Ennahar a soulevé un sujet très sensible qui touche aux institutions de l'Etat. En date du 25 mai, le journal a effectué des interviews et publié les déclarations de responsables, parmi lesquels des représentants politiques de la famille révolutionnaire. Ce travail rentre dans le cadre de l'information, et Anis Rahmani a le droit de soulever la question de la gestion des organisations et d'en informer l'opinion public. Le journal a le droit de soulever la question de la gestion des fonds octroyés par des parties officielles et qui se sont évaporés à la coordination. Il est de mon droit, en tant que citoyen, de connaître les réalisations de cette organisation. Et là, je pose la question : où est l'honneur, lorsque le responsable de l'organisation va dans un cabaret ? Pourquoi cette photo vous dérange, Bounedjma, si c'est votre femme comme vous dites ? Tous les responsables s'affichent en compagnie de leurs épouses devant tout le monde, vous aussi, vous êtes un homme public et la télévision a toujours été derrière vous ? La question qui se pose ici est la suivante : Pourquoi vous sentez vous gêné par une photo qui a été prise dans un cabaret à l'ouest du pays et publiée le 14 mai 2009 dans le journal. Que dire, alors que le ministre des Moudjahiddines parle de 50.000 faux moudjahid et martyrs ? Qui croirons-nous ? Et devant le parlement lorsqu'un fils de Chahid a démenti le nombre de Moudjahiddines et de martyrs devant la presse et devant tout le monde ? Il y aura, c'est sur, des poursuites concernant les moudjahiddines qui ont fait de fausses déclarations dans cette affaire. A noter que l'affaire concerne une personne et pas l'organisation. Ce qui a été publié par Ennahar est un document officiel délivré par le ministère de la défense français. Nous n'avons reçu aucun démenti d'aucune organisation ou partie, ni de représentant de l'état algérien du sommet jusqu'à la base, ni des autorités françaises, ni même de mon collègue qui doute mais qui n'a pas fait de recours. Ce qui est une preuve de son authenticité. Je dois vous informer que nous avons cherché ce Chahid « Mohamed Bounedjma » ou tout autre nom qui lui ressemble dans tous les cimetières du pays mais nous ne l'avons pas trouvé. Pour cela, nous demandons d'innocenter mon client de toute accusation ».