ALGER - Le projet d'un décret exécutif relatif à un permis de conduire à points se trouve actuellement au niveau des ministères concernés pour étude, a indiqué lundi à Alger le ministre des Transports, Amar Tou. "Le projet d'un décret exécutif relatif à un permis de conduire à points, qui se trouve actuellement au niveau des ministères concernés pour étude, devra par la suite être soumis au gouvernement pour enrichissement et adoption", a déclaré M. Tou lors d'une cérémonie de lancement par la Radio nationale d'une campagne de prévention routière. "Ce projet de décret sera appliqué au cours de l'année 2010", a-t-il précisé, soulignant, à cette occasion, l'importance d'organiser des campagnes de sensibilisation à la prévention routière pour accompagner la concrétisation de la loi de 2009 relative à la circulation routière. M. Tou a indiqué, par ailleurs, que son ministère est en train de revoir, en collaboration avec l'université de Mostaganem, la nomenclature concernant les causes des accidents de la route, relevant la nécessité d'améliorer davantage l'état des routes. Concernant les auto-écoles, il a dénoncé des pratiques liées au "copinage et au népotisme" dont se sont rendus coupables certains gérants de ces auto-écoles ainsi que les examinateurs dans l'octroi du permis de conduire. Pour mettre un terme à ces pratiques, le ministre a fait savoir que son département a signé un accord avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels pour l'enrichissement du programme de formation relatif à la conduite routière et l'application avec rigueur de l'octroi du permis de conduire. S'agissant des accidents de la route, M. Tou a déploré l'augmentation entre 1998 et 2009 des accidents de la route. Il a noté qu'en 2009, les accidents de la circulation ont triplé atteignant quelque 39.000, contre 31.000 sinistres en 1998. Ces accidents ont provoqué durant les 11 premiers mois de 2009 la mort de 4.282 personnes et fait 60.876 blessés, tandis qu'en 1998, il a été enregistré 3.657 morts et 38.169 blessés. Le ministre a indiqué, en outre, que le parc automobile a atteint 5,71 millions de véhicules en 2009, comparativement à 1998, où il s'élevait à 2,81 millions de voitures.