La révolution du 1er novembre 1954 a confirmé l'attachement "farouche de nos ancêtres, à travers les millénaires, à leur terre, à la liberté et à la dignité", et fonde aujourd'hui le refus de l'Algérie de toute forme d'ingérence dans ses affaires et de présence étrangère sur son sol, a indiqué samedi le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cet attachement à la liberté, la dignité et à la souveraineté, soutient le Président de la République dans son message à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la Révolution, est devenu "une référence identitaire de notre pays et de notre peuple". C'est novembre, a-t-il ajouté, "qui est la source où notre peuple puise le surcroît d'énergie nécessaire pour son sursaut national, chaque fois qu'il est confronté à des défis extrêmes, dont la tragédie nationale aura été un douloureux exemple". "En effet, c'est dans la solitude que le peuple algérien a eu à lutter pour la survie de sa Patrie face à la folie du terrorisme, une lutte durant laquelle les valeureux moudjahidine ont donné l'exemple pour une mobilisation citoyenne salvatrice", a-t-il souligné. Le président de la République a affirmé que la révolution de novembre "n'a pas seulement libéré notre peuple de la domination coloniale. Elle a ressuscité l'Algérie, victime de 132 années de négation de son histoire, de sa culture, et même de son peuple, à travers une vaine tentative de la réduire au rang de simples départements de l'occupant. La révolution de Novembre, poursuit-il, a rayonné au-delà de nos frontières et est l'objet de "respect sur tous les continents, en hommage à la vaillance du peuple algérien en lutte, en reconnaissance de la fierté qu'elle a procurée à la Nation arabe, et au regard de ce qu'elle a pesé dans l'accélération de l'indépendance d'autres pays africains". Le chef de l'Etat a relevé que d'ailleurs, l'historique résolution 1514 de l'Assemblée générale des Nations Unies, proclamant le droit à l'indépendance pour les peuples et les pays coloniaux, adoptée en décembre 1960, aura été un écho au soulèvement pacifique par lequel notre peuple affirmait, au même moment, que l'Armée de Libération Nationale combattait en son nom, et pour proclamer qu'il n'accepterait d'issue à son combat que l'indépendance de l'Algérie.