L'événement le plus important que célèbre l'Algérie ce 5 juillet 2009, fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, sera certainement inscrit en lettres indélébiles puisqu'il coïncide avec la plus grande manifestation culturelle dans le monde : le Panaf, réédité 40 ans après.Cette célébration coïncide avec le «renouvellement du serment» du 58e anniversaire du 1er novembre1954, rehaussé par la réélection du frère moudjahid Abdelaziz Bouteflika comme président de la République. Pour cela, il convient au préalable de situer brièvement l'importance de l'événement par rapport au contexte politique actuel tant à l'intérieur du pays que sur le plan international. En effet, il y a tout juste quelques mois, le peuple algérien venait de commémorer avec éclat et dignité le 50e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du 1er novembre 1954, événement et repère historique qui devait mener le pays à l'indépendance nationale par «la restauration de notre Etat» usurpé par la force armée. Cette date, c'est aussi l'occasion pour le peuple en général et les moudjahidine en particulier de marquer une halte pour jeter un regard en arrière sur ce qui s'est passé pour se rappeler des dures souffrances endurées durant sept ans et demi avec un lourd sacrifice de plus d'un million et demi de morts. Un véritable génocide fut commis sur notre peuple entre 1830 et 1962 Ce 50e anniversaire, rappelle-t-on, que le peuple a célébré durant toute l'année 2005, c'est aussi et surtout l'occasion de mesurer le sens et la portée historique de l'une des plus prestigieuses révolutions dans le monde, fondée sur des principes universels des droits de l'homme et qui a permis à l'Afrique de se débarrasser à jamais du joug de tous les colonialismes qui ont engendré l'esclavagisme et le pillage des richesses du tiers-monde. Il est indéniable que ce 2e Panaf constitue un événement historique majeur dans ce 21e siècle pour liquider tous les vestiges du passé colonial, marqué par un vaste plan de falsification et de révisionnisme de l'histoire de la glorieuse révolution de novembre 1954 et, à travers elle, les luttes des peuples africains, en portant atteinte à l'intégrité physique, morale, intellectuelle et spirituelle de nos valeureux martyrs et moudjahidine, objets de toutes sortes de calomnies à leur passé, devant la passivité de certains. Et pourtant, des lois portant protection des chouhada, des moudjahidine, symboles de l'immortelle révolution de novembre 1954, existent. Il suffit de les appliquer.Les dernières mises en garde du ministre des Moudjahidine, M. Cherif Abbas, à El Tarf, lors de l'inauguration de la maison de repos des moudjahidine, suffisent dorénavant à dissuader tout calomnieux dénigreur. En affirmant qu'«il n'y a pas de faux moudjahidine sur la base d'un contrôle des dossiers matrices», le ministre entend ne plus tolérer que l'on continue à salir le passé historique des libérateurs du pays et qui sont aujourd'hui à l'état de simple relique, et en voie de disparition. En effet, ces fêtes se tiennent à un moment historique où l'évolution dans tous les domaines de notre pays est marquée, malgré la crise économique mondiale, par une véritable politique d'indépendance nationale, de rétablissement macro-économique avec un taux de croissance (en 2007-2008), de plus de 5% jamais égalé, et de progrès social amorcés depuis que le président et moudjahid Abdelaziz Bouteflika est à la tête de la superstructure de l'Etat. Il ne faut pas oublier ce principe : le citoyen contribue aujourd'hui à apporter sa pierre à l'édification du pays et refuse de tomber dans le jeu stérile de nos ennemis d'hier et qui ont repris du service pour aliéner, par une politique de révisionnisme et de falsification de l'histoire du peuple algérien, et ce, par une campagne malveillante mûrement réfléchie et planifiée, allant jusqu'à des tentatives d'évangélisation de notre jeunesse. En somme, intoxiquer notre jeunesse à haïr son pays, sa patrie. Pour l'Algérie, le moment est propice pour édifier une société débarrassée de tous les vestiges d'un passé ténébreux de l'ère coloniale, pour asseoir un Etat de droit, démocratique et pluraliste, régi par des lois et respectueux des droits de l'homme et reposant sur une économie de marché, fondée sur la justice sociale et la solidarité entre les générations. Le contexte international dans lequel est célébré le 2e Panaf nous incite, en tant qu'Algériens, Arabo-Africains et Méditerranéens, à resserrer nos rangs pour déjouer les complots pour saboter la «politique de paix et de réconciliation nationale» prônée par le chef de l'Etat et approuvée massivement par référendum par notre peuple, qui revendique aujourd'hui la paix et la fraternité. On peut affirmer à juste titre que toutes les conditions politiques, psychologiques et socioéconomiques de notre pays donnent raison d'avoir confiance dans l'avenir, le peuple, les moudjahidine sont là pour apporter leur contribution à cette grande entreprise de mise en ordre de notre Etat, de notre économie que nos ennemis de tous bords veulent sa destruction, en portant atteinte à notre prestigieuse révolution et à l'unité de la nation. Malgré cette amorce vers le progrès et une parfaite maîtrise des mécanismes du développement socioéconomique et culturel, les moudjahidine sont constamment et à travers eux, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, la cible privilégiée de toutes les violations à leur personnalité humaine, planifiées de longue date par nos ennemis externes et relayés par certains énergumènes, pseudo-démocrates, traîtres à leur patrie et le plus souvent par certains organes de presse à la solde des médias étrangers. Le fait même de réorganiser pour la 2e fois une telle manifestation culturelle d'œuvrer pour sortir l'Afrique de l'état de sous-développement légué par les ex-puissances coloniales, comme elle l'avait admirablement fait durant sa guerre de libération nationale, qui, il faut le dire, a été «un tribut immense pour la libération du continent» (président Ferhat Abbas) qu'a payé le peuple algérien durant les décennies des années 50-60, est un acte méritoire accompli par l'Algérie. Les chefs d'Etat et de gouvernement, en chargeant l'Algérie de l'organisation du 2e Panaf qui débute le 5 juillet, anniversaire de son indépendance, a une signification politique probante.Les dirigeants africains sont imprégnés aujourd'hui d'une saine compréhension des réalités nationales historiques de notre révolution, jalonnée de nombreuses victoires, séculaires, en ayant confiance dans le génie de l'Algérie, et du dynamisme de son président, leur frère moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour soutenir l'immense effort du peuple algérien pour pérenniser sa glorieuse révolution qui a apporté aux peuples du tiers-monde, surtout Arabes et Africains, des principes universels indélébiles : l'autodétermination et la liberté. Car si on fait un regard à travers l'histoire du mouvement national, Bouteflika sera certainement le dernier monument à l'instar des géants, tels que Massinissa l'Aguellid, Abdelmoumen Benali l'unificateur du Maghreb, l'Emir Abdelkader le combattant, fondateur du 1er Etat algérien moderne, de Mohammed Boudiaf, le père de Novembre 54, et de Houari Boumediene, le rationaliste qui sont la fierté de l'Algérie. Nul ne doit oublier que le 5 juillet c'est aussi un hommage rendu à l'Emir Abdelkader Ben Mohiedine, l'une des plus grandes et prestigieuses figures de l'histoire du mouvement national. C'est en effet depuis le 5 juillet 1966 que l'Emir Abdelkader repose sur sa terre natale, au Carré des martyrs, à Alger. Cela nous fait rappeler qu'il y a 170 ans, Sidi Ferruch tombait entre les mains des forces d'occupation françaises qui ont foulé le sol algérien après plusieurs batailles qui les opposaient aux troupes algériennes, allant du 14 juin au 19 juin 1830, où le premier soldat planta le drapeau français. Après la proclamation du cessez-le-feu en 1962, les soldats de l'ALN devaient à leur tour réimplanter l'emblème national au même endroit et qui flotte désormais sur tout le territoire national. Plus de dix-sept ans durant, l'Emir Abdelkader combattait sans relâche les forces françaises d'occupation. D'Ouest en Est, du Sud au Nord, la résistance devenait une culture pour le peuple algérien, où tous les moyens sont utilisés pour résister aux forces colonialistes françaises aguerries par les guerres napoléoniennes. C'est seulement la supériorité numérique des forces d'occupation françaises, de leur armement et leurs techniques de guerre du 19e siècle qui ont eu le dessus sur les troupes d'un grand combattant, considéré par l'ennemi lui-même «comme l'un des plus grands généraux du 19e siècle». Au moment où la France glorifie sans vergogne les bienfaits de la colonisation en faisant l'apologie de son génocide par la loi du 23 février 2004, en érigeant des stèles un peu partout en France aux noms des criminels de l'OAS, tout le peuple algérien rend hommage au père du mouvement national, l'une des prestigieuses personnalités de l'histoire contemporaine de notre siècle.