Alger- Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, Yazid Zerhouni, a mis en résidence surveillée le terroriste Amari Saïfi, alias « Abderrazak el Aurassi », dans une région loin de la capitale, aux termes d'une décision administrative signée il y a quelques mois dans le cadre des dispositions de la nouvelle loi de la lutte anti-terroriste. L'ancien émir de la cinquième zone du groupe salafiste pour la prédication et le combat, arrêté et remis par les autorités libyennes à l'Algérie au mois de novembre 2004, restera maintenu en résidence surveillé jusqu'à l'issue de l'enquête judiciaire relative à des dizaines de crimes qu'il a commise durant les quinze années passées. D'autres sources n'écartent pas le fait que ce dernier puisse bénéficier des dispositions de la grâce présidentielle. La décision de mise en résidence surveillée concernerait aussi de nombreux autres dirigeants du GSPC qui constituaient un grand danger pour la sécurité générale même à l'intérieur de la prison d'El Harrach avant que de nombreux prisonniers soient transférés vers d'autres lieux. Parmi les chefs de l'organisation terroriste qui ont bénéficiés de cette mesure, des sources judiciaires ont révélés l'existence de nombreux activistes qui avaient fait l'Afghanistan avant d'être remis à l'Algérie par les forces américaines en 2001, en plus de nombreux terroristes arrêtés dans des affaires de terroristes à l'instar de Samir Sayoud, alias « Abou Mosaâb », qui a échappé à la mort dans un accrochage avec les forces de l'ANP près de Si Mustapha, dans la wilaya de Boumerdès vers la fin du mois d'Avril 2007. Bouderbala Abdelfattah, alias « Abdelfattah Abou Baçir », émir de la capitale, se trouve lui aussi en résidence surveillée. Ce dernier a été arrêté au mois de septembre 2007 en possession de 800 kg d'explosif. Cette décision touche aussi un nombre d'émir de l'organisation salafiste, arrêtés lors d'opérations de ratissage ou dans des accrochages, responsables des actes et agressions sanguinaires qui ont secoués l'Algérie durant les trois dernières années. Parmi ces derniers, le terroriste Haddadi Salem, qui faisait parti du groupe commanditaire des attentats du 11 Avril 2001 contre le palais du gouvernement et le commissariat de police à Dar el Beida.