Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa a fustigé, mercredi à Alger, la hausse des prix de certains produits par les commerçants avant l'entrée en vigueur de Loi de finances LF 2016. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'adoption de La loi de finances 2016 par le Conseil de la nation, M. Benkhalfa a fustigé la"flambée des prix de certains produits, alors que les tarifs du carburant, de l'électricité et du gaz n'ont pas été encore augmentés". "A travers la LF2016, le Gouvernement entend à lutter contre toute forme de spéculation, de fraude et de contrebande", a souligné M. Benkhalfa soulignant que "la LF 2016 est une loi prometteuse qui intervient dans une conjoncture exceptionnelle marquée par la chute des cours du pétrole". Les augmentations ayant touché les tarifs des carburants, de l'électricité et du gaz sont "justifiées", en ce sens qu'elles permettent aux entreprises nationales (Sonatrach, Sonlegaz et Naftal) de compenser les pertes induites par l'écart important entre le coût de la production et le prix de vente, a-t-il ajouté. Réaffirmant le maintien de la politique de rationalisation des dépenses et de lutte contre le gaspillage et la contrebande, M. Benkhalfa a mis en avant les mesures "incitatives" prévues par la LF2016 en faveur des entreprises productrices. De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah est également revenu sur le maintien du niveau des transferts sociaux ainsi que le seuil des dépenses adopté par l'Etat pour les investissements publics et le développement humain, rappelant la conjoncture ayant entouré l'élaboration du texte de loi, marquée par des fluctuations économiques et une instabilité mondiale aux plans sécuritaire, politique et économique. Pour M. Bensalah, la LF2016 repose sur la rationalisation de la gestion. "Elle est loin de toutes les descriptions pessimistes que nous entendons ces derniers jours", a-t-il dit. Le texte de loi de finances 2016 a été adopté,mercredi, à la majorité par le Conseil de la nation lors d'une séance plénière présidée par M. Bensalah. Le texte a été voté par 123 voix (94 présents et 29 par procuration) avec 121 voix pour et deux (2) voix contre ce texte. La commission des affaires économiques et financières a estimé, de son côté, dans son rapport complémentaire, que la LF est un "texte de conjoncture à laquelle il faudrait l'adapter".