Ça ressemble fort à un règlement de compte. Dans un communiqué cité par Le Monde, l'ancienne garde des sceaux Rachida Dati «proteste avec indignation contre les allégations de certains organes de presse lui prêtant une quelconque responsabilité contre la propagation de rumeurs absurdes et inadmissibles sur la vie privée du couple présidentiel». Rachida Dati réagissait à un article du Journal du dimanche (JDD) qui affirmait qu'elle «est soupçonnée par l'Elysée d'avoir alimenté et même cautionné certaines rumeurs entourant le couple présidentiel». L'Elysée cherche les responsables Car il semblerait que l'Elysée s'active pour trouver les responsables de la rumeur. Le parquet de Paris a par exemple ouvert une enquête préliminaire après que le JDD, qui avait relayé la rumeur, le 9 mars, via un de ses blogs, a déposé plainte pour «introduction frauduleuse de données dans un système informatique». Mais si l'enquête commence, les sanctions ne se sont pas fait attendre. Au soir du premier tour des régionales, Rachida Dati, par ailleurs député européen et maire du 7e arrondissement de Paris, avait été privée de voiture de fonction et d'agent de sécurité, officieusement parce ses interventions sur les plateaux télé avaient déplu à Nicolas Sarkozy. «Positionnement de plus en plus dense sur la scène parisienne» Certains de ses proches invoquent plutôt les ambitions de l'ancienne porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy. Alors que le président de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a dénoncé dimanche la «campagne calomnieuse», le sénateur UMP de Paris, Philippe Dominati, croit plutôt que «ces attaques sont la manifestation d'une prise d'importance de Mme Dati () de par son positionnement de plus en plus dense sur la scène parisienne». La maire du VIIe pense également être sous écoutes, comme elle l'a expliqué au Parisien. Selon Le Monde, Rachida Dati souhaite devenir député en 2012 et se serait prévalue du soutien du président de la République dans la perspective des futures législatives. L'entourage proche de Nicolas Sarkozy n'est pas vraiment d'accord: selon lui, il ne pourrait «plus la supporter».