''La Libye doit se doter d'institutions fortes pour faire face au terrorisme et au crime organisé''a déclaré le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel mercredi à Alger, indique l'APS. A l'issue de cette rencontre avec la presse nationale, M. Messahel a affirmé que l'urgence pour la Libye "est d'aller vers des institutions fortes à leur tête une armée et un gouvernement d'union nationale pour notamment combattre le terrorisme et le crime organisé", estimant que les Libyens "ont les capacités de reconstruire leur pays". A cette occasion, le ministre a réitéré la position algérienne pour le règlement de la crise libyenne basée sur le respect de la souveraineté de la Libye, la non-ingérence dans ses affaires internes et le dialogue interlibyen, affirmant que l'Algérie "jouit de la confiance des différentes parties libyennes en étant à équidistance de toutes ces parties". Pour M. Messahel, la solution politique à cette crise "ne doit pas être imposée mais doit émaner des Libyens eux-mêmes dans le cadre d'un dialogue impliquant toutes les parties libyennes concernées". Il a indiqué que l'accord politique du 17 décembre 2015, signé sous l'égide de l'Onu, "a été conclu pour gérer une transition" en prévoyant la mise en place de trois institutions, à savoir la chambre des représentants, le Haut comité d'Etat et le Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale. "Ce processus onusien tarde à être mis en œuvre et il y a risque de dérives", a-t-il fait remarquer.