Alger- Le président du syndicat national des magistrats, Djamel Laïdouni a révélé que plus de 10 magistrats ont été présenté au conseil de discipline au conseil supérieur de la magistrature (CSM), présidé par Keddour Berradjaï, président de la cour suprême. Selon Laïdouni, contacté par Ennahar, les erreurs commises par ces magistrats sont des fautes purement professionnelles. Le conseil supérieur de la magistrature se réunira la fin du mois en cours pour trancher dans dossiers à son niveau et relatives aux rapports sur les fautes commises par des magistrats. Le conseil, lors de la session de 2008, avait déjà écarté six magistrats. D'autres ont été dégradés pour cause de fautes professionnelles. Laïdouni a refusé de donner plus de détail sur les lieux de travail de ses magistrats. Les sanctions contre les magistrats peuvent aller jusqu'à la radiation à vie dans le cas d'erreurs graves. Le président de la république, Abdelaziz Bouteflika avait mis l'accent, lors de l'ouverture de l'année judiciaire 2009/2010, sur la nécessité de lutter contre la corruption et sévèrement sanctionner les auteurs. Ce dernier avait annoncé une réforme dans le secteur, à commencer par la cour suprême et le conseil supérieur de la magistrature. Le président a rappelé que la justice est la base de la bonne gouvernance grâce à laquelle on peut lutter contre les fléaux sociaux qui rongent la société. Par ailleurs, le ministre de la justice, Tayeb Belaïz, a déclaré en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès, que les magistrats travaillent dans de bonnes conditions, loin des pressions, et par conséquent, ils seront sanctionnés pour leurs fautes comme tout autre citoyen.