L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui célèbre son cinquantième anniversaire, s'efforce de peser sur l'offre mondiale de brut en fixant régulièrement, selon les objectifs de prix qu'elle détermine, un plafond de production. Depuis 1982, ce plafond est réparti entre ses membres à travers un système de quotas plus ou moins respectés selon les pays, qui permet de réduire ou d'augmenter les exportations pétrolières. Les principaux pays producteurs de l'Opep disposent par ailleurs d'importantes capacités de production inutilisées qu'ils peuvent débloquer rapidement pour accroître l'approvisionnement. STRUCTURE L'organisation a son siège à Vienne depuis 1965 et a trois institutions principales : - la Conférence réunissant au moins deux fois par an les ministres du Pétrole des Etats membres; chaque pays y possède une voix et toutes les décisions doivent être prises à l'unanimité - le Conseil des gouverneurs, chargé de mettre en oeuvre les résolutions de la Conférence - le Secrétariat général, qui gère les affaires courantes de l'organisation. Depuis 2007, le secrétaire général de l'Opep est l'ancien ministre libyen du Pétrole, puis de l'Energie, Abdallah Salem El-Badri. MEMBRES et production en août 2010 (en millions de barils par jour, mbj) : - Arabie Saoudite (membre fondateur) : 8,28 mbj - Iran (membre fondateur) : 3,70 mbj - Irak (membre fondateur, suspendu après l'embargo international de 1990, redevenu membre de plein droit en 2003, mais toujours dispensé de quota) : 2,32 mbj - le Koweit (membre fondateur) : 2,30 mbj - le Venezuela (membre fondateur) : 2,23 mbj - le Qatar (adhésion en 1961) : 0,79 mbj - la Libye (1962) : 1,56 mbj - les Emirats arabes unis (1971) : 2,32 mbj - l'Algérie (1969) : 1,26 mbj - le Nigeria (1971) : 2,14 mbj - l'Equateur (adhère en 1973, se retire en 1992 puis redevient membre en 2007) : 0,46 mbj - l'Angola (2007) : 1,79 mbj TOTAL de la production actuelle Opep : 29,15 mbj (pour des capacités de production de 35,22 mbj) ANCIENS MEMBRES: - l'Indonésie a adhéré en 1962, mais faute de développer de nouveaux gisements, elle est devenue importatrice de pétrole et a quitté l'organisation en 2008. - le Gabon a adhéré en 1975, mais s'est retiré en 1996, après avoir contesté son niveau de contribution financière à l'organisation. (Source pour les niveaux de production : Agence internationale de l'énergie, rapport mensuel paru le 10 septembre)