ALGER- L'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin souhaite "progresser de manière pragmatique et résolue" avec ses interlocuteurs algériens sur différents dossiers durant sa visite à Alger, dans un entretien publié mardi par le quotidien Liberté. * * "Nous discutons avec les autorités algériennes d'une dizaine de projets considérés comme stratégiques", déclare l'envoyé spécial du président Nicolas Sarkozy attendu mercredi en Algérie, en faisant état de "nets progrès". * * "J'ai bon espoir que nous pourrons avancer de manière pragmatique et résolue sur les autres" projets, ajoute-t-il sans élaborer. * * Il a rappelé que 430 entreprises françaises étaient présentes dans ce pays, ce qui a généré près de 35.000 emplois directs et 100.000 avec les emplois indirects et souligné "la volonté de coopérer avec l'Algérie, de s'inscrire dans le long terme". * * L'ancien Premier ministre indique également que les Français ont pris bonne note des mesures adoptées ces derniers 18 mois par le gouvernement algérien pour gérer les investissements étrangers. "Les entreprises françaises comme les entreprises étrangères auront à s'adapter à ces nouvelles règles", estime-t-il. * * Parmi ces règles inscrites dans les projets de loi de Finances 2009 et 2010, la nécessité de prendre un partenaire algérien à hauteur de 51% de participation et le réinvestissement d'une partie des bénéfices réalisés. * * M. Raffarin parle de "respect" et de "compréhension" des choix de l'Algérie qui cherche à "développer davantage son outil de production" et "ménager l'avenir", alors que jusqu'à présent Paris accusait Alger de protectionnisme en raison de mesures pénalisant ses entreprises. * * Le "Monsieur Algérie", comme la presse le surnomme ici depuis sa nomination le 2 septembre, évalue positivement les relations franco-algériennes. "Il n'y a pas de blocage ni de crise latente mais une volonté partagée de progresser", dit l'ancien Premier ministre. *